La mise en place du nouveau projet «Tasmax», qui permettra de faire un diagnostic plus «précoce et détaillé» du cancer du sang, depuis le mois d'avril par le laboratoire Novartis Oncology a permis d'examiner 54 patients. «Il existe beaucoup de difficultés en matière de diagnostic du cancer du sang, ce qui nous a incité à développer ce nouveau projet qui nous permet de faire un diagnostic plus précoce, plus détaillé, il permet de nous donner un traitement proche de l'exactitude, ce qui évitera au malade de changer son traitement d'une phase à une autre et économisera ainsi son argent. C'est un traitement qui donne des résultats en tenant compte des spécificités de chaque cas», nous a expliqué hier M. Yazid Hadjaj, directeur du laboratoire Novartis Oncologie Algérie, lors de la tenue de la Journée internationale intitulée «Leucémie myéloïde chronique, diagnostic et perspectives», organisée par la société algérienne d'hématologie. Notre interlocuteur précise que l'Algérie est le premier pays à introduire ce projet dans le monde arabe et en Afrique, grâce à la précieuse contribution des médecins spécialistes, comme le Professeur Ghafour, chef de service d'hématologie à Béni Messous, le Docteur Djedjik, Meriem Benhani. La mise en place de ce projet a été possible grâce à deux mesures. Il s'agit, selon M. Hadjaj, de «la standardisation des laboratoires de façon à instaurer des méthodes d'analyse aux normes internationales» et de «trouver un plateau technique adéquat». Pour cela, le projet a nécessité «une mise en relation des services d'hématologie des CHU de Annaba, de Batna et de Sétif» pour regrouper tous les efforts, le matériel et les équipements nécessaires à la réussite de ce projet. La deuxième étape a consisté à l'importation du kit «BCR-ABL» qui «nécessite une conservation du sang à une température de moins de 40°». Notre interlocuteur affirme que le lancement de ce projet a «nécessité beaucoup d'efforts, de moyens et de patience» et «a eu beaucoup de difficultés avant de voir le jour». «Pour faire ce diagnostic, les Algériens étaient contraints de se déplacer vers la Tunisie et la France, d'où l'urgence de son lancement en Algérie.» Le projet sera bientôt lancé dans le laboratoire du CHU de Constantine avant la mise en place d'un autre projet au niveau du CHU d'Oran. L'objectif attendu de cette expérience prometteuse est de permettre à 250 patients de faire ce diagnostic. L'Algérie enregistre 250 cas de LMC, qui est un cancer du sang et de la moelle osseuse, recensés chaque année, et le nombre actuel des malades est de l'ordre de 2500 cas.