Le Conseil de sécurité de l'ONU a donné 45 jours à la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) pour préparer une intervention militaire au Mali en vue de normaliser la situation dans le nord du pays, tout en appelant les différentes parties maliennes à entamer un processus de négociations en vue d'une solution politique viable et en invitant les groupes rebelles maliens à couper tout lien avec les organisations terroristes dont Aqmi et les groupes qui leur sont affiliés. La résolution adoptée vendredi soir par le Conseil de sécurité demande aux pays ouest-africains de préciser l'importance des effectifs qui seront engagés, ainsi que les sources de financement de l'opération. La Cédéao, qui regroupe 15 pays membres, a antérieurement annoncé son intention d'envoyer près de 3000 militaires. Dès que la Cédéao et le Secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon auront présenté un plan d'intervention détaillé au Conseil de sécurité, ce dernier adoptera une résolution autorisant l'envoi d'une force de paix au Mali. La résolution 2071 du Conseil de sécurité des Nations unies sur le Mali a été qualifiée par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères hier de «positive» car elle reprend de «nombreux éléments» de la démarche algérienne. «Il s'agit d'une résolution qui cristallise la convergence entre les différentes approches qui étaient sur la table et à ce titre nous la considérons comme positive car elle reprend de nombreux éléments de la démarche algérienne», a souligné Amar Belani. Les Etats-Unis ont affirmé, de leur côté, que la résolution adoptée sur le Mali était une «approche globale» permettant de répondre à une crise multidimensionnelle touchant ce pays du Sahel. La porte-parole du département d'Etat, Victoria Nuland, a précisé dans un communiqué que la Cédéao et l'UA devraient jouer un rôle de premier plan dans la planification et la mise en œuvre d'une telle réponse, avec le soutien fort et actif de la communauté internationale».