«C'est avec le travail qu'on arrivera à reconquérir la confiance du citoyen.» Cette phrase de Dahou Ould Kablia résume, à elle seule, l'esprit de la rencontre qui a regroupé, hier, le ministre de l'Intérieur, les chefs de daïra, les directeurs de l'administration locale, les Drag, et les inspecteurs généraux, au cours de laquelle sont passés en revue les grands axes du plan d'action du gouvernement. L'exigence des résultats semble être le leitmotiv. «Vous serez évalués en fonction des bilans et des résultats», a martelé, hier, s'adressant à ses invités, le ministre de l'Intérieur lors de son intervention au début des travaux de la rencontre. L'évaluation professionnelle se fera à base de résultats. Les walis devront désormais donner des bilans par daïra», a-t-il encore précisé, tout en développant dans le détail, ce à quoi sont assignés les responsables et fonctionnaires des collectivités locales, à savoir en priorité, la réhabilitation du service public, l'amélioration de l'accueil au niveau des administrations, l'amélioration du cadre de vie du citoyen, la préparation des élections locales, la résorption des marchés informels ou encore, la lutte contre la bureaucratie. «Il faut mettre fin à tous les aspects de népotisme, de bureaucratie et de clientélisme afin de rétablir la confiance du citoyen en l'administration», a-t-il martelé, insistant sur la nécessité de prendre en charge les doléances et les préoccupations des citoyens. A ce titre Kablia rappelle tous les moyens mis à la disposition par l'Etat pour améliorer l'accueil à titre d'exemple et le suivi des requêtes et doléances des citoyens. «99% des contentieux locaux parviennent au ministère. Dorénavant, lorsqu'une requête n'est pas satisfaite, l'Intérieur délègue un inspecteur qui se rendra sur place», a-t-il fait savoir, insistant dans un autre volet sur l'allégement et l'harmonisation des procédures administratives. Il évoquera dans ce volet la scanérisation de 56 000 000 d'actes de naissances (une base de données) qui concerne 850 communes et la numérisation prochaine du registre national. Il regrettera que certaines collectivités «n'appliquent pas les mêmes procédures». S'agissant de l'hygiène et l'amélioration du cadre de vie, Ould Kablia parlera d'un véritable «plan vert»doté de 7.5 milliards de dinars «afin de reconfigurer totalement l'image de la ville». S'agissant de la résorption (au lieu d'éradication) du marché informel, le ministre estimera qu'il s'agit de «réhabiliter» ces personnes (jeunes vendeurs…) et parlera de recasement déjà effectué de 7895 personnes notamment dans des locaux déjà existant en attendant la récupération des locaux inscrits dans le cadre des 100 locaux par commune. Batimetal, entreprise publique, a été chargée par voix de marché de gré à gré de réaliser 15 à 20% des marchés en toutes formes. La réception de l'ensemble des réalisation se fera avant le Ramadhan prochain, a révélé Ould Kablia lors de sa conférence de presse. L'autre partie des marchés pour recaser ceux qui activent dans l'informel sera réalisée par des privés et grâce aussi à des fonds des collectivités locales. Interrogé sur le marché informel de la devise, le ministre parlera «d'un problème mineur»qui est dû au manque de bureau de change. il n'est ni pour ni contre l'éradication de ces marchés. Evoquant le dossier du logement et les contraintes de leur distribution, le ministre a été catégorique : «Nous avons les moyens de régler le problème. Nous nous engageons à assainir le passif et il y aura des bilans mensuels dans chaque daïra», a-t-il dit à ses hôtes tout en rappelant le retard dans la livraison de 54 215 logements LSP achevés. «Je serai intraitable, il faut qu'ils soient attribués avant la fin de l'année», avertit-il, indiquant que des logements finis à 70% devront être affectés.