En ces temps de crise économique mondiale, le marché algérien de véhicules reste juteux et permet aux constructeurs étrangers, surtout européens, d'amortir les baisses de ventes enregistrées en Europe et à travers le monde. L'Algérie est un bon pare-chocs pour certains constructeurs automobiles puisque notre pays a importé pour un montant de près de cinq milliards de dollars au cours des neuf derniers mois. La facture des importations des véhicules a, en effet, grimpé de 37,77%, soit un montant de 367,7 milliards DA contre 266,9 milliards DA durant les neuf premiers mois de 2011, a indiqué hier le Centre national de l'informatique et des statistiques des Douanes (Cnis). L'Algérie a importé 418 665 véhicules durant les neuf derniers mois contre 298 816 à la même période en 2011, soit une hausse de 40,1%, indique le Cnis. La quarantaine de concessionnaires présents sur le marché algérien ont importé 397 434 véhicules durant les neuf premiers mois 2012, contre 280 672 véhicules, en hausse de 41,6%, relève-t-on de même source. En valeur, les importations des concessionnaires se sont chiffrées à 340,03 milliards DA, contre 242,96 milliards DA durant la période de référence. Le nombre de véhicules importés par les particuliers a également connu une augmentation de 17%, passant de 18 144 à 21 231 véhicules. La valeur a également évolué de 23,94 milliards DA à 27,70 milliards DA, en hausse de 39,9%, ajoute le centre des Douanes. La valeur des importations des véhicules de tourisme importés durant cette période, quant à elle, a connu une très forte hausse de 81,6%, passant ainsi de 1,549 milliard DA à 2,813 milliards DA. En 2011, l'Algérie a importé 390 140 véhicules, en hausse de 36,73%, pour une valeur de 354 milliards DA (+30,85%) par rapport à 2010. Malgré les effets de la crise économique internationale, la suppression du crédit automobile et les taxes introduites depuis 2008 afin de réguler le marché algérien de l'automobile, les importations, qui ont repris leur hausse dès 2010, continuent leur tendance haussière. Les voitures françaises cotées Selon des experts, ce rebond des ventes de véhicules neufs s'explique, en partie, par l'amélioration du pouvoir d'achat des citoyens ces dernières années suite aux différentes augmentations des salaires des travailleurs, notamment dans le secteur public. Quant au classement des importations selon les pays d'origine, le centre des douanes précise que les voitures françaises occupent toujours la première place des importations de l'Algérie durant les neuf premiers mois 2012. Le groupe Renault a vendu 93 034 véhicules pour une valeur de 73,94 mds DA contre 57 918 unités (42,10 mds DA) à la même période en 2011, soit une hausse de 60,6% en termes de nombre. Ce constructeur, qui a engagé des négociations avec l'Algérie pour lancer une usine, a enregistré une baisse de 13,3% pour son chiffre d'affaires par rapport à la même période en 2011, soit 8.447 millions d'euros pour le troisième trimestre 2012, indiquent des médias français, ajoutant que le chiffre d'affaires de l'automobile accuse un repli de 14,4%, à 7.928 millions d'euros. La continuelle décrue du marché européen reste, à cet effet, une source d'inquiétude pour Renault, selon la presse française, qui indique une chute des ventes de 5,8% par rapport au troisième trimestre 2011 à 596 064 unités. Par ailleurs, la marque Peugeot a occupé la 2e place avec 42 668 voitures (39,19 mds DA) contre 27 255 (25,79 mds DA), en hausse en volume de 56,6%. La 3e position revient à la marque sud-coréenne Hyundai avec 38 937 véhicules (25,44 mds DA), contre 39 949 unités (22,47 mds DA) à la même période en 2011, enregistrant ainsi une légère baisse de 2,5%, selon les Douanes.