Les déplacements par route entre les communes de la banlieue est d'Alger et le centre-ville de la capitale sont devenus très éprouvants. Les usagers se rabattent sur les trains pour essayer d'arriver à l'heure à leur lieu de travail. Les habitants de la banlieue est d'Alger souffrent le martyre quand il s'agit de rallier le centre-ville de la capitale. En fait, un trajet de 30 km au maximum crée plein de soucis aux résidants de Réghaïa, de Rouiba et de Dar El Beida notamment. On l'aura compris : le transport par route est loin de faire l'affaire. «Il est impossible d'arriver à Alger avant une heure de voyage au minimum», affirme Mohamed qui travaille dans un bureau de comptabilité situé à la rue Ben M'hidi. Il habite le centre-ville de Réghaïa. «D'habitude, je prends le bus à 7h et j'arrive à temps au bureau. Depuis quelques semaines, je sors de la maison avant 7h et je pointe au siège bien après 8h. Je suis souvent en retard», raconte-t-il. Ce résidant de Réghaïa utilisait les bus venant de Boudouaou pour se rendre à Alger-Centre (station de 2 Mai de Sidi M'hamed). Ce déplacement est devenu éprouvant depuis l'installation de plusieurs barrages routiers le long du trajet. Chaque jour, des bouchons qui s'étirent sur plusieurs kilomètres se forment sur la première rocade sud d'Alger. «C'est le barrage routier des Bananiers (Mohammadia) en particulier qui est à l'origine des embouteillages», assure Mohamed. Au niveau du pont des Bananiers (cité Mokhtar Zerhouni), la police a pris pied et a réduit la chaussée à deux voies de circulation. Cette action a pour conséquence le ralentissement du trafic routier, d'où les interminables bouchons. L'installation de ces barrages est toutefois assez récente. Elle remonte à début décembre 2008. Il faut dire que les habitants de la banlieue est de la capitale se sont adaptés à cette nouvelle donne. «Quand j'ai senti venir le mauvais coup, j'ai changé d'habitude. Désormais, je voyage par train», précise Mohamed. Comme lui, des centaines de personnes ont adopté la même conduite. Elles ont opté pour le train pour leurs déplacements. Résultat : chaque matin, entre 7h et 8h, c'est la ruée vers les stations de transport ferroviaire à Réghaïa, Rouiba et Dar El Beida. «Sur les rail, il n'y a ni dos-d'âne ni barrage routier», se console-t-on.