L'équipe nationale algérienne de karaté (kumité et kata) sera présente aux mondiaux que la ville de Paris accueille du 21 au 25 novembre prochains. Le staff technique national a donc décidé de prendre part à ces mondiaux, qui se dérouleront dans la salle mythique de Bercy, après le forfait de cette même équipe nationale aux derniers championnats d'Afrique qui s'étaient déroulés au Maroc. Un forfait qui avait été expliqué par une préparation insuffisante. Pour en savoir davantage sur cette participation au Mondial de Paris, nous nous sommes rapprochés du président de la FAKT, Aboubakr Mekhfi. Le Temps d'Algérie : Comment expliquez-vous que l'équipe nationale de karaté n'ait pas pris part aux derniers championnats d'Afrique qui ont eu lieu au Maroc? Aboubakr Mekhfi : La préparation de nos jeunes en prévision de ces championnats d'Afrique a été perturbée. J'ajoute que nous nous sommes heurtés à un gros problème d'ordre financier. L'enveloppe budgétaire pour la prise en charge de l'équipe nationale est arrivée avec beaucoup de retard. Les championnats du monde, qui restent une compétition de taille, vont annoncer le déclic d'une discipline qui monte en puissance. Qu'est ce qui vous pousse à dire cela ? Les résultats enregistrés mais également le nombre impressionnant de licenciés sur le plan national, un nombre qui ne fait qu'augmenter. L'Egypte, qui vient de remporter les championnats d'Afrique, demeure une grande nation dans le karaté. Où se situe sa force ? Elle réside dans le travail et dans les moyens dégagés. Tout le monde se sent concerné avant pendant et après les différentes compétitions continentales ou mondiales. Je sais qu'avec le nouveau ministre de la Jeunesse et des Sports, le Pr Mohamed Tahmi, une nouvelle impulsion va être donnée au sport en Algérie. Cinq regroupements pour préparer ces mondiaux ont été effectués par l'équipe nationale. Pensez-vous que cela est suffisant ? On aurait souhaité en effectuer plus mais, hélas, comme je vous l'ai dit, nous avons été bloqués par le manque de financement. Maintenant que l'argent est arrivé, on va essayer de parer à cette situation. Comme par exemple ? Nous allons, par exemple, effectuer un dernier regroupement sur le lieu de la compétition, à Paris, du 14 au 20 novembre. Ce stage précompétitif va certainement permettre à nos jeunes de rentrer pleinement dans le rythme de la compétition. Combien d'athlètes allez-vous emmenez en France dans le cadre de ces championnats du monde ? Ils seront dix-sept athlètes dont quatre qui combattront dans l'épreuve du kata. Quels sont les objectifs que vous voulez atteindre lors de ces mondiaux? Il est vrai que nous restons sceptiques d'autant que nous n'avons pas pris part aux championnats d'Afrique qui auraient pu servir de tremplin pour notre sélection. J'ajoute que la préparation n'a pas été à la mesure des espérances. En dépit de ces aléas, nous n'irons pas à Paris pour faire de la figuration. Nos athlètes sont déterminés à faire de leur mieux pour faire honneur au pays et à ses couleurs.