Le premier secrétaire du FFS, Ali Laskri, a renouvelé hier à Bordj Bou Arréridj les anciennes revendications du parti comme l'élection d'une assemblée constituante qui ouvre la voie vers l'instauration d'une 2e République algérienne. L'orateur qui a rappelé les luttes du FFS depuis l'indépendance a appelé à un changement pacifique pour la construction d'un Etat moderne et fort. Il a exigé dans ce cadre la réhabilitation officielle des militants de 1963. Ce qui l'a poussé à demander aux citoyens de voter en force pour appuyer l'alternative démocratique. Le FFS qui veut être présent dans toutes les wilayas ne doit pas se confiner dans une région, comme le souhaite le pouvoir. Nous sommes un parti national, a-t-il indiqué, avant d'ajouter que les collectivités locales doivent être renforcées. Ali Laskri qui a dénoncé les pouvoirs exorbitants des walis et chefs de daïra a demandé la valorisation du développement local. «Les APC doivent avoir les moyens nécessaires pour répondre aux attentes des citoyens qui souffrent de plusieurs problèmes épineux comme le logement et l'emploi. Ce qui ne peut se faire sans une décentralisation de la gestion et plus de prérogatives aux représentants du peuple.» Cette décentralisation permettra, a-t-il expliqué, de «lutter contre la corruption qui gangrène, selon lui, les finances publiques. Il a donné l'exemple des grands projets comme l'autoroute Est-Ouest qui sont touchés par la mauvaise gestion. Pourtant l'Algérie ne manque pas de moyens. Mais ce mal ne lui permet pas de répondre aux attentes de sa population, a conclu le premier secrétaire du FFS.