Le premier secrétaire national du Front des forces socialistes (FFS), M. Laskri, a réitéré, hier, l'engagement de son parti à obtenir «un statut pour les martyrs de la démocratie ainsi que les anciens de 1963», assurant qu'«il ne peut pas y avoir de réconciliation nationale sans la reconnaissance de ces militants», lors du meeting populaire organisé à Tizi Ouzou à l'occasion du 49e anniversaire de la fondation du parti. Plaidant pour le changement par la voie démocratique, le deuxième homme du parti de Hocine Aït Ahmed a déclaré : «Ce n'est pas le bilan de l'ancien Premier ministre, Ahmed Ouyahia, qui nous intéresse, ni les réformes que devra achever Abdelmalek Sellal, car il est question de parler aujourd'hui de changement.» Dans le même contexte, M. Laskri s'est montré sceptique quant à la volonté du pouvoir de lutter contre la corruption qui gangrène l'économie nationale : «Cette corruption est au sein des institutions qui disent vouloir la combattre. Mais nous allons voir si des ministres et des PDG seront traduits ou non devant les tribunaux avant de juger de la sincérité de cette démarche et de la fiabilité de la justice algérienne, car la création d'un observatoire national de lutte contre la corruption ne doit pas servir d'effet d'annonce.» Par ailleurs, l'orateur a accusé des parties au pouvoir, appuyées par une «certaines presse», de vouloir, dit-il, «étouffer la voix du FFS. Mais cela ne nous empêchera pas de soulever les dossiers importants, au Parlement, liés aux droits de l'homme, comme le dossier des disparus et des victimes du terrorisme, de la liberté d'expression…». En outre, M. Laskri a rappelé à ceux qui doutent de la ligne du parti : «Le FFS doit d'abord rétablir le politique avant de lutter pour la décentralisation et la séparation des pouvoirs, la construction d'une alternative démocratique afin d'aboutir à un changement pacifique. Et c'est cela, le deal qu'a conclu le FFS non pas avec le pouvoir, mais avec les citoyens, pour assurer la sécurité du pays et des futures générations.» Sur la santé du parti, M. Laskri dira : «Il y a un éveil important au sein de notre formation», et ce, avant de déplorer des pressions que les représentants de l'Etat, dont «les walis, exercent sur le parti pour l'empêcher de se redéployer, car Il y a des militants qui veulent adhérer au FFS mais, dans certaines wilayas, on nous empêche d'avoir des locaux», conclut-il.