«L'Algérie a un grand intérêt à ne pas dépendre des hydrocarbures et trouver un autre moyen pour son développement», a déclaré hier, lors d'un meeting animé à la salle omnisport de Boumerdès, le secrétaire général du Rassemblent national démocratique (RND). «Nous avons été trompés dans les années 1980, notamment durant la crise pétrolière, et maintenant nous n'avons pas droit à l'erreur et nous devons construire un Etat fort qui tire sa force des autres richesses, autres que le pétrole», a-t-il encore précisé, avant d'ajouter que «les pays occidentaux, à leur tête les Etats-Unis d'Amérique, cherchent à ne pas dépendre des hydrocarbures et développent de nouvelles technologies et les énergies renouvelables». Il a insisté pour «mettre fin à la dépendance au pétrole et à la création de nouvelles ressources permettant à l'Algérie de demain de se débarrasser des importations qui connaissent un seuil inégalé et coûtent cher à l'Etat». Pour relever le défi, Ahmed Ouyahia, ex-chef de gouvernement qui a été remplacé en septembre, a affirmé que «l'Algérie doit développer son agriculture et son industrie afin d'amorcer un pas en avant en construisant un Etat moderne». Pour lui, le développement passe par la stabilité au niveau local qui requiert une bonne gestion, le respect de la loi et la compétence des élus locaux, dont la loyauté, l'honnêteté et la franchises sont des principes à ne pas négliger dans la gestion des affaires de la cité». «Notre pays est politiquement stable et dispose de ressources financières suffisantes, tout ce dont il a besoin c'est la paix», a-t-il ajouté. Sur le plan international, le secrétaire général du RND a attesté que «l'Algérie sait bien que sa stabilité passe par la stabilité de ses voisins», avant d'ajouter que «c'est pour cette raison que notre pays s'oppose fermement à une quelconque intervention étrangère dans le Nord Mali et appelle à la résolution des conflits en favorisant le dialogue, le politique et les voies diplomatiques». Sur le plan régional, Ouyahia a nuancé : «Notre printemps, nous l'avons vécu en mars 1962.» Allusion faite aux révolutions du printemps arabe en 2011.