Pour bon nombre de mordus de la petite reine, le tour d'Algérie 2012 avait été une réussite. L'édition 2013 s'annonce à la hauteur des espérances, selon Rabah Ouchaoua, l'organisateur du tour. Il répond à nos questions. Le Temps d'Algérie : Où en êtes-vous dans l'organisation du prochain Tour d'Algérie cycliste ? Rabah Ouchaoua : Tout se passe comme prévu. Nous sommes en train de prendre nos dispositions pour qu'il soit meilleur que celui de cette année. En tout état de cause, nous mesurons les difficultés qui nous attendent à chaque édition. Organiser un Tour d'Algérie cycliste-UCI n'est pas une mince affaire. Cela demande des moyens et un méga-budget qu'il faut savoir gérer. Pouvez-vous nous dresser un petit bilan de l'édition 2012 ? Ce fut une réussite. 171 coureurs de 20 nationalités avaient pris part à cette édition. Ces cyclistes ont eu droit à 2400 nuitées en 8 jours, 10 km2 de structures, 8 camions semi- remorques, 4 camions normaux, 30 motards, 1 hélicoptère, 80 journalistes, 60 véhicules publicitaires, 1000 km parcourus, 200 bénévoles, 100 véhicules accrédités et 500 000 spectateurs. Votre expérience, semble-t-il, vous l'avez acquise dans un autre sport. C'est vrai. Nous avons à notre actif un raid motos de 3000 km en 2007 à l'occasion du premier Salon international des deux roues, un rallye de régularité sous l'égide de la FASM et le parrainage du MJS en 2009, ainsi que plusieurs évènements sportifs et économiques. Notre entreprise, NSO, représentait le choix idéal pour l'organisation du Tour d'Algérie cycliste. La réussite des deux précédentes éditions s'explique par ce parcours. Notre challenge est de tout faire pour que le Tour d'Algérie devienne un évènement sportif national et international incontournable. Je considère cela comme utile pour notre pays afin qu'il abrite les plus grandes compétitions internationales. Nous sommes convaincus que nous en sommes capables. D'autant que le cyclisme est un sport très prisé par les Algériens. Notre pays est historiquement leader en Afrique dans cette discipline. Notre objectif est qu'il reprenne sa place par l'accroissement efficace du nombre de compétitions nationales et internationales. L'Algérie présente beaucoup d'atouts pour ce genre de discipline. A commencer par sa géographie et son tourisme. Multiplier les compétitions est plus que possible. Nous devons accepter les changements de notre environnement direct. Les autres pays avancent à grands pas dans ce domaine. Nous ne pouvons pas nous permettre de rester à la traîne. Notre responsabilité, par respect pour nos aînés et ceux qui nous ont précédés, est engagée. Le cyclisme revit en Algérie. Nous devons profiter de cette occasion pour intéresser le maximum d'entreprises à cette discipline. Les préparatifs du TAC 2013 doivent aller bon train ? C'est exact. Ils ont commencé en avril dernier, juste après la cinquième édition du Salon international des deux roues. L'ensemble des membres du comité d'organisation est à pied d'œuvre et le rythme de travail s'est accéléré après l'inscription au calendrier UCI des deux tours de Tipaza et de Blida. Des réunions de coordination hebdomadaires avec les représentants de la Fédération et les bureaux des ligues de Tipaza et de Blida sont organisées. Tout le monde est mobilisé. Nos équipes techniques finalisent le parcours pour le transmettre au ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales et au ministère de la Jeunesse et des Sports. Nous avons ouvert les préinscriptions aux quatre épreuves depuis le 1er novembre 2012. Au jour d'aujourd'hui, nous avons déjà dépassé le nombre de 30 équipes qui souhaitent participer. Nous clôturerons les préinscriptions le 31 décembre 2012.
Quelles seront les nouveautés par rapport à l'édition 2012 ? Nous prévoyons un Tour en 12 étapes avec un seul jour de repos. Je ne peux vous en dire plus. Je laisse le reste pour la conférence de presse qui sera organisée pour l'annonce officielle du tracé ainsi que la liste des équipes retenues pour l'édition 2013. Quelles sont vos prévisions budgétaires pour cette édition ? Si on retient 20 équipes par épreuve, donc une caravane de 500 personnes, 12 étapes, 4 épreuves en 15 jours, le coût global de la prochaine édition et des deux autres tours, celui de Tipaza et de Blida, franchira la barre des 20 milliards de centimes. Avez-vous quelque chose à ajouter ? Je tiens, tout d'abord, à réitérer mes remerciements au ministère de la jeunesse et des Sports et à tous ses cadres pour leur soutien indéfectible à cette discipline. Je tiens à féliciter la Fédération algérienne de cyclisme ainsi que toute la famille du cyclisme pour les derniers résultats très positifs réalisés à l'échelle internationale et l'inscription de deux autres compétitions au calendrier international (Africa tour). Cela confirme le retour de l'Algérie sur la scène internationale. Je profite de cette occasion pour remercier le bureau fédéral et les membres de l'assemblée générale de la Fédération algérienne de cyclisme pour le renouvellement de la confiance placée en nous. Entretien réalisé par Ahmed Chébaraka