Les traitements hormonaux fréquents pour les femmes ménopausées accéléreraient la perte de tissu cérébral, selon une étude publiée lundi dernier dans une revue américaine spécialisée. Cette étude qui a concerné un échantillon de 1400 femmes a montré que les IRM (imagerie par résonance magnétique) prises environ huit ans après le début de la recherche, affichent une légère réduction du volume du cerveau des femmes ayant suivi ces traitements hormonaux, rapporte l'APS. Cette analyse clinique a été conduite dans le cadre de l'initiative de l'étude de la mémoire dite «Women's Health Initiative Memory Study» ou WHIMS. De précédents résultats de cette recherche du WHIMS montraient que le traitement par oestrogènes, avec ou sans progestérone, accroissait le risque de démence et entraînait une diminution des capacités cognitives chez les femmes âgées de 65 ans et plus. «Les résultats de notre recherche apportent une explication possible pour l'accroissement du risque de démence chez les femmes âgées ayant suivi un traitement hormonal après la ménopause, mis en évidence dans la précédente étude du WHIMS», relève la docteur Susan Resnick du National Institute on Aging et principale auteure de l'étude. «Les effets néfastes sur le cerveau de la thérapie hormonale après la ménopause, que fait apparaître l'étude du WHIMS paraissent surtout être liés à une neurodégénérescence et non à une maladie vasculaire», indique la docteur Laura Coker de l'Université Wake Forest à Winston-Salem en Caroline du Nord (sud-est), principale auteure de l'analyse.