Découverte du génome d'une tumeur cancéreuse du sein Le génome d'une tumeur cancéreuse du sein, qualifié de «carte d'identité» du cancer du sein a été découvert par des chercheurs canadiens. Il s'agit d'un «tournant» dans la lutte contre cette maladie qui ouvre la voie à des traitements médicaux sur mesure pour chaque patient, ont indiqué ces chercheurs, soulignant que cette découverte facilite la compréhension des origines du cancer du sein et le développement de traitements médicaux spécialisés pour les patients. Les scientifiques ont étudié l'évolution sur une période de neuf ans du carcinome métastatique du sein, un type de tumeur représentant 10% des cancers du sein. Cette étude est d'autant plus significative qu'il a fallu plusieurs années et énormément d'argent pour dresser le premier génome humain en 2001, selon l'équipe de chercheurs qui a utilisé une nouvelle génération d'appareils de séquençage d'ADN, permettant d'économiser du temps et de l'argent. Une femme sur neuf développe un cancer du sein, maladie qui représente 29% de tous les cancers diagnostiqués chez les habitantes de Colombie-Britannique où l'étude a été menée. Un rétrovirus serait à l'origine du syndrome de fatigue chronique Un rétrovirus serait à l'origine du syndrome de fatigue chronique révèlent les résultats de travaux menés par un groupe de chercheurs américains, rapporte la revue Science datée du 9 octobre. Cette étude ouvre potentiellement la voie à des traitements de cette maladie mystérieuse frappant des millions de personnes souvent jeunes. «Nous avons désormais une preuve qu'un rétrovirus appelé XMRV est fréquemment présent dans le sang de patients souffrant de ce syndrome», a indiqué le Dr Judy Mikovits, directrice de recherche au Whittemore Peterson Institute [Nevada, ouest]. «Cette découverte pourrait être une avancée majeure dans le développement de traitements pour des millions de malades», a ajouté le Dr Mikovits, principal auteur de cette étude. Les chercheurs préviennent toutefois que la mise au jour de cette relation entre ce rétrovirus et le syndrome de fatigue chronique ne prouve pas que ce pathogène en est la cause. «La découverte du XMRV comme étant associé à deux maladies majeures, le cancer de la prostate et maintenant le syndrome de fatigue chronique, est très intéressant car, si on parvient à établir la relation de cause à effet, on disposera alors de nouvelles possibilités de prévention et de traitement de ces pathologies», a expliqué le Dr Silverman, un des auteurs de cette recherche. Un médicament pourrait réduire le développement de la sclérose en plaques Une étude a révélé qu'un traitement précoce contre la sclérose en plaques pourrait diminuer presque de moitié le risque de progression des premiers signes vers la forme installée de la maladie, marquée par une seconde attaque neurologique, rapporte la revue médicale britannique The Lancet. L'étude, effectuée sur une durée de trois ans par le professeur de neurologie Giancarlo Comi de Milan (Italie), porte sur un essai comparatif de l'acétate de glatiramère (commercialisé sous le nom de Copaxone et injectable en sous-cutané) sur 481 patients âgés de 18 à 45 ans de 16 pays (Europe, Etats-Unis...) présentant des lésions cérébrales précocement détectées par IRM. Selon The Lancet, les participants ont reçu par tirage au sort le médicament ou un placebo. La Copaxone a réduit de 45 % le risque de développer une sclérose en plaques (SEP) «cliniquement définie» (correspondant à la survenue d'une deuxième attaque neurologique), par comparaison avec le groupe placebo. Ce médicament, rappelle la revue, est déjà approuvé pour traiter les formes dites «rémittentes» correspondant à des «poussées» de la maladie en 2 ou 3 ans (apparition de nouveaux symptômes ou dégradation des symptômes pré-existants pendant au moins 24h). De surcroît, pour un quart des patients traités, le temps d'évolution vers la pleine maladie a plus que doublé (deux ans en moyenne contre un dans le groupe placebo). L'utilisation des examens d'imagerie du cerveau avec IRM a permis de faire des diagnostics plus précoces dès la première attaque neurologique décrite par les spécialistes comme un «syndrome cliniquement isolé». L'imagerie par résonance magnétique (IRM) permet de détecter des lésions. Pour rappel, plus de deux millions de personnes dans le monde souffrent de SEP, maladie neurodégénérative incurable, dans laquelle le système immunitaire attaque la myéline, la gaine qui entoure et isole les nerfs pour préserver la qualité de la transmission de l'influx nerveux. Les lésions entraînent des défauts de conduction nerveuse.