L'Observatoire des situations de déplacement interne (IDMC), qui fait partie du Conseil norvégien pour les réfugiés, a, dans un communiqué qu'il a rendu public, précisé que «l'Afrique a marqué l'histoire en adoptant un nouveau cadre législatif consacré à Kampala». «La Convention de Kampala est le premier instrument régional au monde qui impose aux gouvernements de protéger et d'assister les personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays», ajoutera-t-on. C'est ainsi que l'IDMC précisera que plus de 40% des personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays à travers le monde, que ce soit du fait de conflits ou de violences, vivent en Afrique, puisque le continent abrite 9,8 millions de personnes déplacées internes en raison de conflits. C'est ainsi que «la convention de Kampala constitue un cadre novateur, visant à répondre de manière exhaustive aux besoins des personnes déplacées à l'intérieur de leur pays en les aidant à retrouver une vie normale», peut-on lire dans le communiqué. Kim Mancini, formatrice et directrice juridique à l'IDMC, a déclaré qu'«aujourd'hui, de nombreuses personnes sont contraintes de fuir leur foyer pour une série de raisons, notamment les sécheresses et les inondations et des expulsions dues à des projets de développement comme la construction de barrages. Ainsi la convention de Kampala a été adoptée par l'Union africaine (UA), le 23 octobre 2009, mais il se trouve qu'aujourd'hui 15 pays seulement se trouvent contraints par la convention, alors que 37 des 53 membres de l'UA l'ont signée sans l'avoir adoptée». C'est ainsi que Sébastian Albuja, responsable du département Afrique à l'IDMC, indiquera que «la convention met clairement les Etats face à leurs responsabilités et offre aux personnes déplacées internes un instrument pour se prévaloir de leurs droits». Le communiqué ajoutera que l'IDMC constitue le principal organisme international surveillant et analysant les causes et les effets des situations de déplacement interne ainsi que les réponses à y apporter.