Le Parlement européen (PE) a appelé jeudi au "respect des droits fondamentaux de la population du Sahara Occidental", en exigeant que ce territoire sous occupation marocaine soit ouvert aux observateurs indépendants, aux ONG et aux médias. Dans une résolution sur les droits de l'homme dans le monde, le PE a exprimé son "inquiétude quant à la détérioration des droits de l'homme au Sahara Occidental" et appelé au "respect des droits fondamentaux de la population du Sahara Occidental, y compris la liberté d'association, la liberté d'expression et le droit de manifester". Les parlementaires européens ont également demandé que "soient libérés tous les prisonniers politiques sahraouis", et exigé que le territoire du Sahara Occidental "soit ouvert aux observateurs indépendants, aux ONG et aux médias". Le PE a réaffirmé en outre son soutien à "l'établissement d'un mécanisme international visant à contrôler le respect des droits de l'homme au Sahara Occidental". Il a aussi exprimé son soutien à un "règlement juste et durable" du conflit du Sahara Occidental "sur la base du droit de la population sahraouie à l'autodétermination, conformément aux résolutions pertinentes des Nations unies". Mohamed Sidati, membre du Secrétariat National du Front Polisario et ministre délégué pour l'Europe, s'est réjoui de l'adoption de la résolution du Parlement européen, qualifiant son voté d'"historique", dans une déclaration parvenue à l'APS. Il s'agit d'"un net succès pour le peule sahraoui dans sa lutte pour la liberté et l'autodétermination", a-t-il affirmé. "Il est très significatif que le Parlement européen, en tant que voix démocratique de l'Union européenne qui vient de recevoir le Prix Nobel de la paix, ait de nouveau appelé à ce que les droits fondamentaux de la population du Sahara Occidental, y compris la liberté d'association, le liberté d'expression et le droit de manifester, soient respectés", a-t-il ajouté. M. Sidati a averti que sans l'introduction d'un mécanisme international de contrôle du respect des droits de l'homme au Sahara Occidental, "les Sahraouis continueront à subir les exactions des forces de sécurité marocaines".