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«Il n'existe point de crime insolvable grâce à l'apport de la science» Le colonel Abdelhamid Messaoudi, DG de l'institut de criminalistique et de criminologie de la gendarmerie nationale
L'élite des services de sécurité relevant du Département du renseignement et de la sécurité (DRS) et du ministère de la Défense nationale, associée aux responsables de la justice et une pléiade d'experts judiciaires des cours d'Alger et de Blida, en sus des recteurs d'universités, ont été conviés à un séminaire, abrité ce jeudi à l'Institut criminalistique et de criminologie (INCC) de la Gendarmerie nationale, qui a son siège à Bouchaoui, sur les hauteurs d'Alger. La manifestation traitant du thème de «l'apport de la criminalistique à la justice pénale» s'est déroulée sous l'égide du patron de la Gendarmerie, le général-major Ahmed Bousteila qui comptait également parmi ses convives le général-major Abdelghani Hamel, DG de la Sûreté nationale ainsi que Mustapha Lehbiri, directeur général de la Protection civile. L'objectif de cette rencontre est de mettre la lumière «sur la percée de la preuve matérielle et scientifique et d'entrevoir les moyens à même d'inculquer la culture criminalistique au sein de la société, plus particulièrement chez les magistrats et les auxiliaires de la justice», écrit-on dans un document. «Le recours aux moyens et procédés scientifiques notamment la criminalistique est devenu inévitable pour établir les preuves et combattre le crime», fera savoir de son côté le commandant de la Gendarmerie Ahmed Bousteila dans son allocution d'ouverture du séminaire en insistant sur le concours de l'institut INCC ayant, selon lui, démontré ses compétences dans la lutte des différentes facettes du crime ainsi que dans le combat mené contre le terrorisme. Ces propos ont été confortés à juste titre par le DG dudit institut, le colonel Abdelhamid Messaoudi qui a exprimé sa conviction selon laquelle «il n'existe point de crime insolvable grâce à l'apport de la science», ajoutant que le développement de la criminalistique «est devenu la pierre angulaire de toutes les enquêtes judiciaires». Du coup, le séminaire tenu ce jeudi à l'institut INCC constitue en outre une opportunité pour lever le voile sur les activités de cet établissement qui est «beaucoup plus connu à l'étranger qu'en Algérie», selon les propos même du colonel Messaoudi. «Le séminaire, qui sera sanctionné par une série de recommandations, vise à vulgariser et faire connaître aux participants l'importance de l'emploi des sciences dans le domaine judiciaire et leur apport sur le plan de l'administration de la preuve pénale», a-t-il encore ajouté. L'Institut criminalistique et de criminologie, dont dispose la Gendarmerie, est un véritable joyau qui n'a pas d'égal en Afrique, voire même dans le monde arabe, et dont les moyens humains et matériels issus des dernières technologies de pointe dont il dispose font de lui cette officine scientifique n'ayant absolument rien à envier aux autres institutions occidentales. L'INCC de la Gendarmerie nationale dispose de 31 laboratoires opérationnels depuis janvier 2011, a indiqué son directeur général. Une analyse ADN à 30 000 DA Ces laboratoires sont gérés par des experts en criminalistique et criminologie formés pour ne rien laisser au hasard. Certains de ces experts ont été affectés au niveau des différentes brigades de la gendarmerie pour être les premiers à intervenir sur la scène du crime, alors que d'autres, au nombre de 99, ont été admis depuis novembre 2011 au niveau de la cour de justice de Blida. D'autre part, le nombre de cas où l'INCC a été sollicité n'a cessé d'augmenter depuis sa mise en service. «Si en 2010, le nombre de dossiers traités a été de l'ordre de 2367, on prévoit de dépasser le seuil de 5000 à la fin de cette année», précisera son directeur général. Ce dernier s'est attardé en outre sur l'analyse ADN qu'effectue l'établissement qu'il dirige pour mettre l'accent sur le fait que ce genre d'analyse n'est sollicité qu'en dernier lieu, «au moment où toutes les autres analyses se sont avérées infertiles», a-t-il dit. Il ne manquera pas aussi de souligner que le tarif d'une analyse ADN est fixé à partir de 30 000 DA, le plus élevé comparé à toutes les autres analyses dont le prix oscille entre 8000 et 22 000 DA. Recommandations Aux termes de leurs travaux, les participants au séminaire ayant lieu jeudi à l'institut INCC de la Gendarmerie nationale ont plaidé notamment pour la règlementation de l'exercice de la criminalistique sur la scène du crime et dans les laboratoires en appelant à mettre en place un organe central chargé d'organiser, d'évaluer et d'orienter les activités de la criminalistique. Ils ont également mis l'accent sur la nécessité de standardiser la création, la gestion et l'exploitation des banques de données, de toutes catégories confondues détenues par la police judiciaire en œuvrant pour l'accréditation des instituts de laboratoire de criminalistique. Autre recommandation retenue, l'établissement de manuels communs de bonnes pratiques ainsi que d'un code de déontologie