Instauré avec la promulgation du statut particulier de la police en 2010, le grade de contrôleur vient d'être attribué à trois cadres de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN). C'est ce qu'a annoncé, hier, le général-major Abdelghani Hamel, directeur général de la Sûreté nationale à l'Ecole supérieure de police Ali-Tounsi de Châteauneuf. Le grade de contrôleur a été attribué à Abdelkader Kara, Belarbi Hamdane et Hadj Saïd. La cérémonie de remise des grades sera présidée par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, a indiqué le directeur général de la DGSN. Depuis son instauration avec le statut particulier de la police, ce grade, supérieur à celui de commissaire divisionnaire, n'avait été attribué qu'à une seule personne, M. Houalef, inspecteur général de la Sûreté nationale. Les nouveaux détenteurs de ce grade sont, donc, Abdelkader Kara, directeur de la police judiciaire (DPJ), Belarbi Hamdane, directeur central de l'action sociale et santé de la direction générale de la Sûreté nationale, et Hadj Saïd, inspecteur régional de la police à l'ouest et ancien chef de sûreté de wilaya d'Oran. Le général-major Abdelghani Hamel a présidé, hier, en présence de l'ambassadeur du Maroc et doyen des ambassadeurs arabes en Algérie, du directeur général de la Protection civile, et de cadres du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales et de nombreux cadres de la DGSN, la cérémonie de remise de grades à 2103 fonctionnaires de police, tous grades confondus et personnel assimilé. Parmi eux, 14 promus au grade de commissaire divisionnaire, 33 promus au grade de commissaire principal et 57 promus au grade de commissaire. Parmi les fonctionnaires de police promus à des grades supérieurs, on compte 349 femmes représentant un taux de 16, 60%, selon Mohamed Benirat, directeur des ressources humaines à la DGSN. «Il s'agit de 2103 nouveaux postes budgétaires accordés dans le cadre de la loi de finances 2012», ajoute-t-il. «Une commission, présidée par le directeur général de la Sûreté nationale, est chargée de noter les fonctionnaires de police sur la base de différents critères pour l'octroi de promotions et régularisations. C'est ainsi qu'ils sont 14 819 à en avoir bénéficié ces deux dernières années», annonce-t-il. «Le printemps arabe a aggravé la crise de confiance entre la police et les citoyens» Dans un texte lu au nom de Mohamed Ben Ali Koman, secrétaire général du conseil des ministres arabes de l'Intérieur, il est fait état de «l'existence, dans le monde arabe, d'organisations du crime qui tendent à faire basculer la sécurité et à semer l'anarchie». La lettre de Mohamed Ben Ali Koman ajoute que «dans le monde arabe, quelques citoyens ignorent les souffrances endurées par la police et ne voient que les dépassements commis contre la loi, par quelques individus seulement, parmi les polices arabes et exagèrent ces mêmes dépassements». Le secrétaire général du Conseil des ministres arabes de l'Intérieur recommande, dans sa lettre, «le recours à l'internet et les réseaux sociaux pour casser ce cliché néfaste aggravé par les événements arabes récents». L'allusion est clairement faite à ce qui est qualifié de «printemps arabe». «Mais, l'outil le plus efficace est celui d'établir la confiance et l'entente entre la police et les citoyens», ajoute-t-il. Mohamed Ben Ali Koman recommande, également, «le renforcement du respect des procédures légaux» dans l'exercice de la mission de police. «Nous devons faire le premier pas en direction du citoyen», souligne-t-il. «Le crime organisé transfrontalier, futur défi pour les pays arabes» Intervenant à son tour, le général-major Abdelghani Hamel a lancé que «le crime organisé transfrontalier est le futur défi pour les pays arabes». Le directeur général de la Sûreté nationale cite, parmi ces crimes, le blanchiment d'argent, le financement du terrorisme, le trafic de stupéfiants et d'armes. Le général-major, qui se félicite du succès enregistré dans l'organisation, les 9 et 10 décembre, à Alger, du 36e Congrès des chefs de police et de sécurité des pays arabes, a également évoqué la paix sociale et la «gestion des foules». Des sujets pas très étrangers au «printemps arabe». «L'Algérie a su garder la paix sociale grâce à la politique sage du président Abdelaziz Bouteflika». «Au cours du 36e congrès, l'Algérie a fait connaître son expérience en matière de gestion des foules», a ajouté Abdelghani Hamel.