Une cérémonie de sortie de promotions comptant 5119 éléments, tous grades confondus, a eu lieu jeudi à l'Unité nationale d'instruction et d'intervention après une formation variant de 9 à 24 mois. Il s'agit de la 11e promotion de médecins avec le grade de lieutenant, la 15e promotion de lieutenants, la 43e promotion de sous-lieutenants et la 41e promotion d'agents de la protection civile. Les promotions comptent également des étrangers du Mali, du Tchad, du Niger et du Burkina Faso. La cérémonie de sortie des promotions s'est déroulée en présence du ministre de l'intérieur et des collectivités locales, M. Daho Ould Kablia, d'un nombre de ministres et du directeur général de sûreté nationale (DGSN), le général major Abdelghani Hamel. Le directeur général de la protection civile, le colonel Mustapha El-Habiri, a procédé à l'inspection de la promotion baptisée du nom du lieutenant-colonel "George Antoine Acampora" puis assisté à la prestation de serment et la passation de l'emblème national. La cérémonie a été marquée par la présentation de manœuvres de démonstration des moyens d'intervention des différentes équipes de la protection civile lors d'accidents de la route, d'incendies de forets et de catastrophes naturelles tels que les séismes avec le recours aux équipes cynophiles et autres moyens de secours. Dans une allocution, le directeur de l'Ecole nationale de la protection civile, M. Allam Ahmed, a insisté sur l'importance de la formation en vue d'une adaptation avec l'évolution industrielle et technologique que connait l'Algérie. Il a rappelé que le corps de la protection civile "a franchi ces dernières années des étapes importantes" en adoptant une stratégie visant à garantir la sécurité à travers une couverture pratique à travers l'ensemble du territoire national. Cet intérêt, a-t-il dit, "a donné ses fruits au double plan national et international" ce qui se traduit à travers un "professionnalisme" dans l'action des agents de la protection civile à tous les niveaux. Né en 1926 au sein d'une famille italienne, George Antoine Acampora adhéra en 1955 à la lutte armée contre le colonialisme français en compagnie d'un groupe d'européens militant dans le parti communiste algérien. Le défunt a rejoint l'unité des commandos du Grand Alger. Il était chargé de la réparation des armes dans un atelier à l'intérieur d'une caserne de sapeurs pompiers à Alger. Il prit part également à l'offensive contre le commissariat de police à la Redoute (El Mouradia actuellement) puis fut arrêté en 1956 et condamné à mort mais bénéficia de la grâce. Au lendemain de l'indépendance, Acampora a occupé plusieurs postes de responsabilité dans le corps de la protection civile puis pris sa retraite en 1990. Il meurt le 11 février 2012 des suites d'une longue maladie à l'âge de 86 ans.