Lionel Messi a remporté son quatrième Ballon d'Or et fait le buzz avec son costume à pois. Vêtu d'un costume à pois blancs Dolce & Gabbana rehaussé d'un nœud papillon lors de la remise du Ballon d'Or, l'attaquant argentin a suscité une avalanche de réactions - très mitigées - sur les réseaux sociaux. «L'idée de porter ce smoking et ce nœud papillon était la mienne. Je voulais être différent et surprendre», a assumé Lionel Messi. Une idée qui a cependant dû lui être soufflée par Dolce & Gabbana, son sponsor depuis 2010. Malgré la tonalité railleuse des commentaires, la griffe de luxe réalise avec cette opération un joli coup de com'. «Cette marque se moque des critiques, et se plaît à être dans la provocation», analyse Bruno Bianzina, codirecteur de Sport Market, spécialiste de sponsoring sportif. La marque est ainsi parvenue, dans une soirée sans grand suspense - Messi était le grand favori pour le Ballon d'Or -, à marquer l'opinion. «C'est à la fois un joli coup artistique et marketing», commente Bruno Bianzina. «Dolce & Gabbana s'associe à la plus grande star du football d'une manière qui lui ressemble». Beaucoup considèrent en effet que le costume à pois de Messi est un clin d'œil à l'ancienne idole du football argentin, Diego Maradona, qui avait l'habitude de porter ce genre de costume. L'or, le plomb et l'eau Le ballon d'or à Zurich, le ballon de plomb et le ballon d'eau fraîche en France. Ou, autrement dit, à défaut de costume à pois, celui de la poisse. Le site internet «les Cahiers du football» vient de décerner deux distinctions d'un tout autre genre : le ballon de plomb et le ballon d'eau fraîche. Des trophées alternatifs, nés en 2003 pour le premier et en 2010 pour le second. Les conditions d'éligibilité sont simples : avoir joué au moins six mois en France au cours de l'année précédente. Le ballon de plomb, dont le premier lauréat fut ce Francis Llacer, récompense plusieurs critères : des qualités footballistiques plus que moyennes, des choix de carrière douteux et une personnalité antipathique. En 2012, c'est l'ancien Brestois Issam Jemaa qui rafle la mise. «Un joueur médiocre, roi des embrouilles de vestiaires, qui a rejoint le Koweit. Du plomb dans les pieds et dans les poings, mais pas dans la tête…» un passage à Brest où il lègue le chant 'Gardien, si t'es sympa, laisse marquer Issam Jemâa' résument les Cahiers du foot. Des vertus qui ont convaincu les lecteurs du site, puisqu'un quart d'entre eux ont accordé leurs suffrages à l'international tunisien. Côté «eau fraîche», plus revalorisant, c'est le Lorientais Arnaud Le Lan qui est distingué. Le trophée, né en complément à son homologue de plomb, valorise d'autres qualités : fidélité à son club, lucidité sur son niveau et son environnement, sens du collectif et fair-play. Le Lan, ancien étudiant en Staps qui concourait pour la troisième fois, devance un autre Breton (Romain Danzé) et un Lillois de retour en grâce chez les Bleus (Rio Mavuba).