Les recettes douanières de l'Algérie ont atteint 439 milliards DA en 2008, contre 344 milliards DA en 2007, en hausse de 27,88%, a indiqué hier l'APS, en citant le Centre national de l'informatique et des statistiques (Cnis). Les recettes sont constituées par la TVA à l'importation avec 261 milliards DA, les produits des douanes (162,6 milliards DA), la taxe intérieure de consommation (TIC) avec 12,2 milliards DA, les amendes et confiscation avec 1,3 milliard DA, et enfin les autres droits et taxes avec un montant de 1,8 milliard DA. Cette hausse des recettes a été réalisée grâce à l'amélioration du dispositif des contrôles que l'administration douanière a mis en place, a expliqué le directeur du Cnis, Hocine Houri. Il s'agit, selon lui, notamment du mécanisme du système de valeurs fourchettes, et du renforcement des brigades mobiles douanes-impôts-commerce. En effet, la rubrique des amendes et confiscation a nettement augmenté entre 2006 et 2008, passant de 707 millions DA à 1,3 milliard DA, soit une hausse de 86%. Le dispositif de contrôle sera renforcé davantage grâce aux interventions coordonnées avec les autres institutions (ministère du Commerce, Banque d'Algérie et services des Impôts) à partir de l'année 2009, notamment avec l'entrée en vigueur, depuis le 10 janvier en cours, du numéro d'identification fiscale (NIF), ce «qui générera des recettes nettement plus importantes à partir de cette année» a signalé M. Houri. Aucun dédouanement de marchandises n'est admis au delà de cette date sans la présentation du NIF, a fait savoir la direction des douanes dernièrement, rappelle-t-on. Par ailleurs, il est à signaler que les parts des recettes douanières dans les recettes de l'Etat ont connu une augmentation de l'ordre de 40% en 2007 pour atteindre plus de 45% en 2008, soit une évolution de 14% qui représente un montant de 96 milliards DA, selon les prévisions de clôture du Cnis. Durant l'année 2006, les parts des recettes douanières dans les recettes d'Etat, ont connu une diminution de 13% par rapport à 2005. Cette variation s'explique, selon M. Houri, essentiellement par la mise en oeuvre de l'accord d'association entre l'Algérie et l'Union Européenne (UE) en septembre 2005. Après cette baisse, les parts des recettes douanières dans les recettes d'Etat ont repris, en 2007, avec près de 9 points en plus obtenus en 2008, qui représentent près de 156 milliards DA.