L'ONG américaine Human Rights Watch (HRW) a indiqué, dans son rapport mondial sur la situation des droits de l'homme en 2012, que les autorités marocaines restreignent «sévèrement» les droits de ceux qui plaident pour l'autodétermination du Sahara occidental. «Les autorités restreignent sévèrement les droits de ceux qui plaident pour l'autodétermination du Sahara occidental, un territoire placé de facto sous administration marocaine depuis 1975», a souligné l'ONG dans son rapport mondial 2013 de 665 pages qui évalue la progression des droits humains dans plus de 90 pays et dont l'APS a reçu une copie. L'ONG américaine a relevé que «le Maroc refuse de laisser manifester les activistes indépendantistes au Sahara occidental ou de reconnaître légalement les associations dont les leaders sont connus comme partisans de l'indépendance» précisant que «cette politique est étayée par une législation qui interdit de porter atteinte à l'Islam, à la monarchie ou à l'intégrité territoriale du Maroc». HRW a souligné que «cette dernière formule est interprétée de façon à signifier la revendication territoriale du Maroc sur le Sahara occidental et son annexion». Des observateurs européens assisteront au procès des 24 prisonniers sahraouis Par ailleurs, une trentaine d'observateurs européens devaient assister hier à Rabat au procès des 24 prisonniers sahraouis dits «groupe Gdeim Izik», devant un tribunal militaire à Rabat. Les observateurs, pour la plupart des magistrats, avocats et militants des droits de l'homme, représentent notamment le Réseau euro-méditerranéen des droits de l'Homme (REMDH), l'Association internationale de juristes démocrates (AIJD), la Cour internationale de justice (CIJ) et l'Association internationale pour l'observation des droits de l'Homme (AIODH). Les prisonniers politiques sahraouis sont détenus à la prison locale 2 de Salé (ville jumelle de Rabat), depuis l'assaut donné par les forces marocaines au camp de Gdeim Izik près d'Al Ayoune (Sahara occidental) le 8 novembre 2010 où plus de 20 000 Sahraouis avaient élu domicile pour «défendre leurs droits politiques, économiques et sociaux».