L'éviction d'Abdelaziz Belkhadem du poste de secrétaire général du Front de libération nationale (FLN) est "la première phase pour redonner au parti sa réputation" sur la scène nationale, a indiqué samedi à Alger, le coordinateur du "mouvement de redressement et d'authenticité", M. Abdelkrim Abada. "L'éviction de M. Belkhadem de son poste est la première phase pour redonner au parti sa réputation et sa place sur la scène nationale", a déclaré M. Abada, lors d'une réunion d'évaluation, après le retrait de confiance à M. Belkhadem, avec les coordinateurs du mouvement de redressement à l'échelle nationale. Pour lui, le parti doit revenir aux "vrais militants", qui jouissent de "valeurs morales" et "de conviction politiques sincères" pour mettre en pratique les "objectifs sociaux, organisationnels et politiques" du parti, sans attendre des choses en contrepartie. Il a souligné, dans ce sillage, que le prochain leader du FLN devrait être une personne "intègre", "responsable", jouissant de toutes "les compétences nécessaires à ce poste et capable d'occuper ce poste éminemment politique". "Le prochain SG du FLN devrait être une personne intègre, propre, capable de convaincre à travers ses discours et un homme de consensus. Il doit être également disponible et présent sur le terrain pour régler les affaires pesantes du parti, en évitant le régionalisme", a-t-il expliqué. M. Abada a indiqué, à ce propos, que la responsabilité du FLN était historique du fait qu'il a un demi siècle d'existence, soulignant qu'il était nécessaire de contribuer au développement et à l'évolution de la société, en transmettant les valeurs du 1er novembre 1954. "Notre rôle est de mobiliser les militants pour développer notre pays, qui demeure l'objet de toutes les menaces extérieures", a-t-il insisté. Il a, par ailleurs, ajouté qu'il fallait à présent "resserrer les rangs du parti" en n'excluant aucun militant, après une période de "dérapages", de "dysfonctionnements" du temps où M. Belkhadem et son équipe étaient au commande du parti, pour relever les défis et restructurer leur formation politique à tous les niveaux. De son côté, Rachid Boukerzaza, membre du Comité central (CC) du parti et membre du mouvement du redressement a indiqué que la priorité actuelle était de reconstruire le parti sur des bases démocratiques, fondées sur la transparence. "La restructuration du parti doit être faite sur de bases démocratiques et fondées sur la transparence. Les anciennes pratiques doivent disparaître complètement, notamment l'exclusion et la marginalisation de vrais militants", a-t-il observé. Des membres du CC avaient retiré le 31 janvier dernier leur confiance à M. Belkhadem en tant que secrétaire général du parti, 160 ont voté en faveur de ce retrait contre 156 pour son maintien à la tête du parti. M. Belkhadem avait déclaré que tout membre du comité central était en droit de se porter candidat au poste de secrétaire général. La 6ème session du CC du FLN s'est achevée, en outre, dans la confusion et la cacophonie en raison de la rivalité entre les proches et les adversaires de M. Belkhadem pour s'approprier le parti. M. Abderrahmane Belayat, partisan de M. Belkhadem, annonçait samedi dernier la fin des travaux de la 6ème session du CC et appelé à la tenue ultérieurement d'une session extraordinaire, tandis ce que M. Abada a fait état d'une levée de séance, déclarant "ouverte" l'actuelle session du CC.