L'association El Djahidhia a organisé samedi soir un hommage à la mémoire de Abderrahmane Bouguermouh, décédé dimanche dernier, en présence de plusieurs artistes et réalisateurs. Lors de ce recueillement, les compagnons du défunt ont évoqué le grand professionnalisme du cinéaste ainsi que son esprit poétique qui a conféré à ses œuvres un caractère particulier. L'acteur Said Hilmi s'est remémoré ses anecdotes avec feu Bouguermouh, notamment lors du tournage du film la colline oubliée. Le réalisateur Lamine Merbah a, pour sa part, mis en exergue la place importance qu'occupait le défunt sur la scène cinématographique algérienne. Il a également évoqué les difficultés qu'il a rencontrées dans la réalisation de ces projets. Khadra Boudhane, membre du comité de l'organisation du festival du film amazigh, a mis l'accent sur le côté humain de Bouguermouh qui n'hésitait pas à aider les jeunes talents à percer dans le monde du cinéma. Né en 1936, Abderrahmane Bouguermouh a travaillé comme assistant réalisateur, après des études à l'Institut des hautes études cinématographiques (Idhec) de Paris en France. Il avait réalisé plusieurs œuvres, notamment des courts métrages et films documentaires avant d'assister Mohamed Lakhdar Hamina dans le film "Chronique des années de braise", primé de la Palme d'or du festival de Cannes en 1975. Le défunt a réalisé le premier long-métrage en langue amazighe "La colline oubliée" en 1996, adapté du roman éponyme de Mouloud Mammeri.