Les structures sanitaires du pays accusent un déficit important en matière de ressources humaines affectant la qualité de la prise en charge des malades, ont indiqué dimanche à Alger des directeurs de la santé et de la population de wilayas. "Les structures sanitaires du pays accusent un déficit en ressources humaines en raison de la mauvaise répartition des médecins dans certaines wilayas du pays, ce qui oblige les citoyens à se déplacer dans les wilayas limitrophes à la recherche d'une bonne prise en charge médicale", ont relevé des DSP de quelques wilayas, lors d'une journée d'évaluation de la santé publique nationale. Le DSP de Sétif M. Mohamed Reda Lahtihet, a regretté que le centre hospitalo-universitaire de sa wilaya ne dispose pas, à ce jour, de gynécologue et l'administration de ce CHU a recours à l'intervention de spécialistes des wilayas périphériques. Il a également souligné une insuffisance des unités de dépistage du cancer du col de l'utérus et un manque de cadres administratifs, ce qui paralyse les soins dans la région. La wilaya de Mostaganem connaît également, une inégalité dans la répartition des médecins entre les secteurs privé et public, a été noté M. Ali Khaireddine, DSP de la wilaya, relevant que le recrutement se fera, dorénavant, sur la base des besoins de sa région. S'agissant de la wilaya de Bordj Bou Arreridj, Mme Dalila Zoughlache a relevé le manque de spécialistes et d'hôpitaux spécialisés. A Skikda, les médecins exerçant dans les milieux scolaires sont "restreints" et de nombreux foyers infectieux ont été enregistrés par manque de personnels, a indiqué M. Mohamed Nacer Dameche. De son côté, M. Abdelkader Guessab DSP d'Oran, a insisté sur l'intérêt de renforcer la formation de sages femmes dans les maternités et le recrutement de spécialistes en pneumo-phtisiologie, pour contrer l'avancée de la tuberculose. En vue de combler les insuffisances, M. Abdelaziz Ziari a décidé de définir un organigramme national pour le service civil des médecins spécialistes et de mettre en place une carte nationale sanitaire définissant les manques dans les régions. Pour ce qui est de la construction d'autres établissements hospitaliers, le ministre a dit privilégier la "rationalisation" dans le suivi des malades, étant donné que les structures sanitaires "ne sont pas exploitées au maximum de leurs capacités".