La wilaya de Saïda est dotée de deux secteurs sanitaires dont un au niveau de la daïra de Hassasna et un autre, beaucoup plus important, au niveau du chef-lieu de wilaya. Avec 6 polycliniques, 15 centres de santé, 52 salles de soins, un hôpital de 450 lits et une maternité d'une capacité d'accueil de 100 malades, la situation n'est pourtant guère reluisante. Le secteur a fait l'objet d'un grand débat lors de la dernière session de l'APW. Sur le plan de l'encadrement, on compte 51 spécialistes, 105 médecins généralistes, 42 dentistes et 67 pharmacies (étatiques et privée). Le wali a clairement affirmé que les statistiques ne veulent rien dire. « Il faut faire une véritable évaluation pour juger de la situation et prendre les décisions qui s'imposent. », devait-il suggérer. Dans le même sillage, M. Ouahab, élu de l'APW, a expliqué que le plus important ce n'est pas le nombre d'analyses mais la fiabilité des résultats. Beaucoup de patients ne pouvant faire toutes les analyses médicales au niveau de l'hôpital ou des polycliniques, sont contraints de converger vers le privé. Pour M. Mazouni, président de l'association des diabétiques, « la maison du diabétique existe depuis longtemps mais, faute de matériel et d'équipements, elle se limite à de simples consultations ». Le service de pneumo phtisiologie n'est pas mieux loti, même avec un spécialiste compétent, les malades constatent l'absence d‘équipements et se font traiter dans d'autres villes limitrophes. Manque de spécialistes Un autre élu a relevé la nécessité de recruter des spécialistes qui font cruellement défaut dans certains services comme ceux de l'ORL et de cardiologie. Pour le service d'ophtalmologie, les opérations chirurgicales ne s'effectuent plus. Même les autres blocs opératoires ne sont pas tous fonctionnels. L'on apprend que la biopsie ne se fait pas à Saïda et la maternité, en l'absence d'un spécialiste en réanimation, fonctionne en partie avec des gynécologues conventionnés, ce qui n'est pas chose aisée avec une mission chinoise et un seul gynécologue algérien. En l'absence d'un service de pédiatrie au niveau de cette structure sanitaire, les nouveaux-nés malades sont transférés à l'hôpital. Tout le monde, à l'unanimité, s'est accordé à ce qu'il y ait une autonomie financière et administrative de la maternité. Quand au service d'hémodialyse, sur 14 générateurs dont dispose le centre, seuls 10 sont fonctionnels pour 70 insuffisants rénaux. Enfin, le grand point noir, c'est l'absence de spécialistes de garde qui ne viennent qu'en cas d'extrême urgence. Il reste maintenant le plus important, prendre des décisions afin d'améliorer le secteur de la santé d'autant plus que l'hôpital régional Ahmed Medeghri reçoit des malades de Mecheria, Naama, et El Bayadh.