«Il n'y a aucune crainte quant à la situation sécuritaire aux frontières du sud du pays, car elles sont protégées par l'Armée nationale.» Dahou Ould Kablia, qui s'est exprimé ainsi jeudi dernier à partir d'Illizi, soutient en filigrane que les frontières du sud du pays sont hermétiques et que l'Algérie est à l'abri de toute menace pouvant provenir du débordement de la situation dans la région du Sahel, plus particulièrement du nord du Mali, objet d'une véritable guerre engagée contre les groupes terroristes. Les propos d'Ould Kablia, à l'occasion d'une rencontre de concertation pour le développement des wilayas du Sud, signifient aussi qu'une série de mesures d'ordre sécuritaire a été prise pour renforcer le contrôle du tracé frontalier du Sud et accroître la surveillance des installations économiques des pôles d'habitations dans cette région. En un mot, le vrai message à retenir du propos succinct du ministre de l'Intérieur n'est autre que celui qui atteste du fait que l'Etat algérien a pris toutes les mesures nécessaires à même de parer à une éventuelle attaque terroriste similaire à celle qui a ciblé à la mi-janvier le site gazier de Tiguentourine dans la wilaya d'In Amenas. Une attaque qui, faut-il le rappeler, a été suivie d'une prise d'otages et dont l'intervention à temps de l'unité d'élite de l'ANP, en vue de libérer le personnel détenu par les terroristes, avait permis d'éviter le pire, à savoir l'explosion du site gazier qui aurait certainement provoqué davantage de dégâts humains et matériels à des kilomètres à la ronde. Les habitants ont un rôle à jouer dans la sécurité Soulignons aussi que la gestion par l'ANP de cette prise d'otages avait fini par être saluée par de nombreux responsables de pays occidentaux, notamment des membres de gouvernements qui comptaient des ressortissants présents à Tiguentourine au moment de l'attaque terroriste. «Il n'y a pas plus expérimentés que les Algériens pour faire face au terrorisme», avait, en effet, soutenu Hillary Clinton, secrétaire d'Etat chargée des Affaires étrangères aux USA, dont les propos ont été également confortés par le président français François Hollande. Enfin, Ould Kablia, au sujet de la situation sécuritaire aux frontières sud du pays, ne manquera pas toutefois d'ajouter qu'en sus de ces mesures, «les habitants ont un rôle dans la stabilité de la sécurité des frontières». A noter que les représentants de la société civile et les acteurs locaux ayant pris part à la rencontre de concertation sur le développement à Illizi ont, de leur côté, condamné vigoureusement l'attaque de Tiguentourine.