Des dizaines de citoyens, habitant la cité Meddah, une coopérative relevant de la commune de Sidi Chahmi, sont sortis samedi dans la rue pour revendiquer le droit à la régularisation de leurs logements. «Nous occupons les lieux depuis plus de dix ans et à ce jour, nous ne disposons ni d'électricité ni d'eau courante pour la simple raison que notre site est classé bidonville», diront des habitants qui se sont regroupés dans la journée devant le rond-point de haï Essabah jouxtant l'EHU du 1er-Novembre, déployant des banderoles dénonçant leur situation. «Certes l'assiette sur laquelle sont érigées nos habitations était considérée comme une exploitation agricole collective, mais depuis quelques années, elle a changé de statut pour devenir une coopérative immobilière, ce qui nous donne le droit de réclamer la viabilisation et d'être raccordés aux réseaux divers», affirment-ils. Après plusieurs rounds de négociations avec l'APC de Sidi Chahmi, et sur la base de la loi 15/08 et du décret exécutif 154/09, ces habitants ont exigé une régularisation qui devenait alors un droit. «Malheureusement, les responsables de la commune n'ont rien fait pour régler nos problèmes. Nous avons alors constitué des dossiers que nous avons soumis à la commission de régularisation de wilaya. Et là aussi, aucune suite n'a été donnée à notre requête. Nous sommes 400 familles contraintes à vivre dans des conditions précaires alors que nous remplissons toutes les conditions pour une régularisation. Qu'on nous donne nos actes pour pouvoir prétendre à un raccordement au réseau d'AEP et d'électricité. Nous avons sollicité la Seor pour un éventuel raccordement au réseau d'AEP et d'assainissement et on a exigé de nous des documents qui restent tributaires du bon vouloir de l'administration», diront nos interlocuteurs. Ces derniers qui se sont dispersés dans le calme promettent de revenir à la charge dans les prochains jours. «Nous allons constituer une délégation pour la charger de soumettre nos doléances au ministère de l'Habitat. Nous avons le droit de vivre dans de bonnes conditions. En nous privant de nos documents, on nous prive de l'essentiel, au point de nous rabattre vers les colporteurs pour acheter de l'eau potable alors que nous sommes censés la recevoir des robinets», soutiennent-ils.