La commune d'El Attaf, troisième plus grande agglomération sur les 36 que compte la wilaya de Aïn Defla, est paralysée par son assemblée depuis 2011, suite à des divergences entre les élus et les ex-élus, indiquent nos sources. La commune s'est fait connaître à travers le territoire national de par la valse des maires. Elle en a connu cinq, soit un maire par année durant le dernier mandat. Le même scénario est en train de se reproduire, puisque douze élus sur les 23 ne veulent plus collaborer avec l'actuel maire, lequel a exercé déjà les mêmes fonctions durant les années 90. Du coup, aucune délibération n'a été approuvée par le conseil municipal, laissant ainsi la commune livrée à elle-même sous le regard impuissant des autorités de wilaya. Il faut savoir que depuis l'année 2011, la ville croule sous les ordures des suites de la paralysie du parc roulant. La population est prise en otage par les élus dont certains réclament le départ immédiat de ceux issus de la formation politique de l'actuel maire. Il leur est reproché de «sauvegarder leurs intérêts personnels au détriment de la population». D'ailleurs, la présence de certains élus, qui soutiennent le P/APC, à la finalisation des listes des bénéficiaires de logements sociaux durant le mois dernier au siège de la daïra, et ce, en violation de la loi en vigueur, a été très mal appréciée, indique un cadre de la wilaya. Il faut savoir que cette APC, suite aux conflits internes qui ne datent pas d'aujourd'hui, a grevé ses rentrées financières. Et pour cause, la localité détient des créances non payées estimées à plus de 10 milliards de centimes provenant des locations des souks hebdomadaires de voitures et fruits et légumes, des hangars de stockage, etc. Sur ce registre, les agences bancaires de la Badr et de la BNA ne se sont pas acquittées de leur dû auprès de la trésorerie de l'APC depuis des années. L'APC compte toujours sur le Trésor public pour payer le personnel administratif.