Les membres de l'assemblée générale élective de la Fédération algérienne d'escrime, qui s'est déroulée hier matin au centre des équipes nationales Ahmed-Ghermoul (ex-Groupes laïques), ont plébiscité le seul candidat au poste de président de cette instance, à savoir le président en exercice, Raouf Bernaoui. S'agissant des membres du bureau fédéral, il y avait, au départ, 8 candidats à avoir présenté leur candidature, mais en l'absence d'un des membres, ce sont les 7 qui restaient qui ont été désignés pour faire équipe avec Bernaoui. Notons que cette assemblée générale a vu la participation de 26 membres sur les 35 inscrits. Nous avons pu approcher le président réélu de la FAE pour qu'il nous parle de ses projets. Le Temps d'Algérie : Vous venez d'être plébiscité par l'ensemble de l'assemblée générale. Quel est votre sentiment ? Raouf Bernaoui : Un sentiment de joie bien entendu mais également de fierté de voir que la famille de l'escrime algérienne m'accorde avec autant de force sa confiance. Je tiens à remercier tous les membres de cette AG qui a décidé de m'accorder un nouveau mandat. Cette élection va nous permettre de poursuivre sur la lancée qui est la nôtre depuis un bon moment, lancée qui vise à élever le niveau de cette discipline et à la développer. Peut-on avoir une idée sur votre programme ? Il sera axé, comme je vous l'ai dit, sur le développement de l'escrime. Il faut que ce sport soit présent dans un maximum de régions du pays. Nous nous focaliserons également sur la formation, les équipes nationales et la prise en charge des athlètes. Nous allons faire en sorte de résoudre les problèmes quotidiens auxquels se heurte l'escrimeur. Le développement ne sera pas chose aisée. Je vous le concède mais nous y croyons fort. Je ne vous cache pas que lors du mandat qui vient de prendre fin nous n'avons pas pu travailler convenablement à cause de multiples handicaps exogènes à la discipline. Je pense que maintenant les choses évoluent bien mieux. Nous irons vers la création de clubs et l'équipement des centres fédéraux. Nous veillerons à ce qu'il y ait un suivi des statistiques à travers les ligues et les poles de développement. On fera en sorte d'augmenter le nombre de licenciés tout en procédant à la création du collège technique national. Il nous faudra, également, aller vers l'augmentation du nombre de compétitions chez les jeunes, ainsi que celle du nombre de licenciés et des subventions accordées aux ligues. Cela nous permettra d'organiser plus de compétitions inter-ligues. Et puis il y a le problème du matériel d'initiation électrique auquel il faudra trouver des solutions pour qu'il soit disponible dans un maximum de salles. Que voulez-vous dire par poles de développement ? Je veux parler de salles équipées en matériel approprié pour la pratique de l'escrime dont chaque ligue devra être dotée. Cette démarche sera renforcée par la nomination, dans chaque ligue, d'entraîneurs appelés à prendre en charge le volet formation. Pour communiquer nous allons créer le plus rapidement possible un site web de la Fédération. Quels sont les principaux objectifs à court terme ? Il y a plusieurs compétitions qui se profilent et je ne vous cache pas que notre espoir est d'obtenir des places sur les podiums. Je citerai les Jeux méditerranéens, les championnats arabes, africains ou encore la coupe du monde. Et pour le moyen terme ? Indiscutablement les Jeux olympiques de Rio de Janeiro pour lesquels nous allons faire notre possible et avoir plus de qualifiés que pour les Jeux de 2012.