Wall Street rebondissait mardi à l'ouverture, après avoir signé la veille sa plus mauvaise séance de l'année, portée par de bons chiffres économiques américains, malgré de fortes inquiétudes pour l'Italie sur les autres bourses dans le monde: le Dow Jones prenait 0,71% et le Nasdaq 0,20%. Vers 14H45 GMT, le Dow Jones Industrial Average s'appréciait de 98,45 points à 13.882,63 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, de 6,37 points à 3.122,62 points. L'indice élargi Standard and Poor's 500 gagnait 0,50% (+7,38 points) à 1.495,23 points. La Bourse de New York avait enregistré lundi son recul le plus important sur une séance depuis novembre, craignant une situation politique instable en Italie, et nerveuse à l'approche d'une date butoir cruciale pour le budget américain vendredi: le Dow Jones avait perdu 1,55% à 13.784,17 points, et le Nasdaq 1,44% à 3.116,25 points. Faisant fi de l'effondrement des bourses européennes et asiatiques, que la perspective d'une Italie ingouvernable au lendemain d'élections législatives faisait dévisser, Wall Street affichait une nette tendance à la hausse en début de séance. "Wall Street profite notamment de résultats meilleurs que prévu du membre de l'indice Dow Jones, Home Depot, mais aussi de Macy's et de Saks, (...) accompagnés d'une nouvelle hausse des prix des logements aux Etats-Unis", ont constaté les experts de Charles Schwab. Selon l'enquête Case-Shiller publiée mardi par Standard and Poor's, les prix des logements ont augmenté en décembre pour le onzième mois d'affilée aux Etats-Unis. Les courtiers surveillaient également la publication dans la matinée des ventes de logements neufs en janvier et des chiffres de la confiance des consommateurs en février. En outre, le président de la Réserve fédérale américaine (Fed) "se rend à Washington aujourd'hui dans le cadre de son rapport semi annuel" de politique monétaire, a souligné Chris Low, de FTN Financial. "Il devra y affronter des questions difficiles, de la part d'élus sceptiques quant aux bienfaits de sa politique monétaire" ultra-accommodante par rapport à ses coûts, "sachant que, depuis la publication des minutes (de la dernière réunion de la Fed) nous savons que des membres de l'institution en doutent aussi", a-t-il précisé. Le président de la Fed Ben Bernanke a estimé mardi que les "bénéfices" de l'action actuelle de la banque centrale américaine étaient "évidents". Il a redit clairement que le redressement de l'emploi était la priorité de la Fed, en insistant sur le fait que le maintien d'un chômage élevé portait préjudice au potentiel de croissance du pays. Le marché obligataire montait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans reculait à 1,876% contre 1,895% lundi soir et celui à 30 ans à 3,067% contre 3,090% la veille.