Depuis le 22 février dernier, l'élan de mobilisation qui a vu le jour au village Tala Khelil d'où est originaire le jeune Ali Laceul qui n'a plus donné de signe de vie, a gagné les autres villages. Aujourd'hui, c'est toute la région qui demande la vérité sur sa disparition, que la famille considère comme un «kidnapping» pur et simple. Pour obtenir cette libération, une batterie d'actions a été décidée pour aujourd'hui à l'issue de la réunion tenue mardi soir dans une salle des fêtes au centre d'Ath Douala à laquelle ont pris part dix-huit villages. A l'issue de cette réunion, il a été décidé de tenir un sit-in devant le siège de l'APC avant d'entamer une marche vers le commissariat central. Ces deux actions seront ponctuées par une grève générale. Une autre réunion, pour arrêter les mots d'ordre et opérer les derniers réglages devait se tenir hier soir. La population entend par cet ensemble d'actions exiger non seulement la libération d'Ali, mais aussi dénoncer l'insécurité qui règne dans la région, en plus d'exprimer leur opposition à la remise en liberté du suspect, originaire de la wilaya de Boumerdès, relâché pour manque de preuves par le tribunal de Tizi Ouzou. Il y a trois jours, les habitants de Tala Khellil avaient, pour rappel, organisé un sit-in devant le tribunal de Tizi Ouzou. Des heurts avaient éclaté avec les services de l'ordre. Mardi, une délégation des comités de village accompagnée par le président de l'APC avait été reçue par le responsable du cabinet du wali.