Le nouveau produit d'assurance-rapatriement de corps a été présenté dimanche à Paris pour la première fois à la communauté nationale établie à l'étranger, à la faveur de la visite de travail en France du secrétaire d'Etat chargé de la Communauté nationale à l'étranger, M. Belkacem Sahli. Devant un parterre composé essentiellement des chefs des cinq postes consulaires d'Ile-de-France et de représentants du mouvement associatif, le directeur général adjoint de la Société d'assurance prestataire de service (SAPS), Said Haddouche, a fait part des "nombreux avantages" que présente le produit assurance-rapatriement lancé récemment au regard aussi bien de son champ d'application que des tarifications appliquées. Sans limite d'âge ni conditions de santé, cette assurance est ouverte à tous les ressortissants, quel que soit leur lieu de résidence, étant entendu qu'elle englobe le transport du défunt du lieu de décès jusqu'au lieu d'inhumation, avec la prise en charge du transport d'un accompagnateur. Pour ce qui est de la tarification, elle est établie selon deux formules, individuelle et collective, avec des réductions lorsqu'il s'agit de familles ou d'un groupe de souscripteurs. Le montant de "l'assurance-rapatriement de corps" a été fixé à 25 euros ou 2.500 DA/an, avec des réductions pour les formules famille ou collective. M. Haddouche a affirmé que cette tarification "défie toute concurrence en France", rappelant que dans le cas de la formule couple le montant de l'assurance est fixé à 50 euros ou 5.000 DA/an. A partir du 1er enfant, un supplément de 10 euros, alors que le second peut souscrire gratuitement. Si un troisième enfant est introduit, il faudrait payer 15 euros et la somme analogue serait due pour un quatrième. Un plafond de 90 euros ou 9.000 DA est à payer en définitive quel que soit le nombre d'enfants à ajouter. Il a annoncé, en appoint de la souscription via internet et le transfert des cotisations à la banque BEA à Alger, l'ouverture "prochaine" d'un compte qui sera domicilié dans une banque française à Paris pour, a-t-il dit, réduire les délais de souscription et les frais bancaires (Intra zone euro). Intervenant lors du débat, M. Sahli a indiqué que ce produit "n'est pas imposé" à la communauté nationale à l'étranger, soulignant qu'il ne s'agit que d'une "proposition qui ne se propose pas de se substituer à une quelconque formule de cotisation villageoise ou autre". "Libre à chacun d'adhérer ou pas à un produit qu'on est en train d'améliorer au fur et à mesure", a-t-il dit en réponse de responsables associatifs qui se plaignaient du prix de cette assurance-rapatriement et le fait que le choix porté sur la SAPS "n'ait pas été précédé d'un appel d'offres." M. Sahli a entamé dimanche une visite de travail de cinq jours en France dans le cadre du suivi et de l'évaluation du lancement de l'opération des passeports biométriques par les postes consulaires de la région parisienne, initiée le 15 janvier dernier, auprès de sept postes pilotes, et la vulgarisation du nouveau produit assurance-rapatriement de corps. C'est sa deuxième visite du genre en l'espace de deux mois en France. En janvier dernier, il avait procédé à la délivrance des premiers passeports biométriques à des ressortissants algériens établis à l'étranger.