Rencontré, hier, à la place des Martyrs, au chef-lieu de la wilaya de Ouargla, Khaled Daoui, un des coordinateurs du rassemblement des chômeurs de Ouargla, programmé pour aujourd'hui devant le siège de l'APC de Ouargla à partir de 8h, nous a déclaré que «cette forme de protestation a pour but de défendre les droits des chômeurs de tous les Algériens, en particulier ceux de Ouargla». «Nous demandons à tous les Algériens de participer à ce rassemblement», a-t-il ajouté. «Nous demandons l'application de la loi 55 consacrée aux chômeurs pour mettre fin à la détérioration de la situation des chômeurs de la wilaya de Ouargla et de ceux du Sud», a-t-il lancé. Khaled Daoui dénonce, d'autre part, «certains responsables» qui, selon lui, «exploitent la détresse des chômeurs de Ouargla pour des intérêts personnels». «Il y a des responsables qui ne servent pas les intérêts des jeunes chômeurs mais exploitent leur détresse pour des intérêts personnels. Nous demandons aux autorités de s'enquérir de la situation des jeunes qui souffrent du chômage. C'est la détresse», selon le coordinateur de ce mouvement. «On nous accuse à tort d'être séparatistes et racistes. C'est une tentative de mettre notre mouvement de protestation en échec. Nous ne sommes pas des indépendantistes», a ajouté Khaled Daoui. «Notre mouvement est pacifique» «Nous ne sommes pas pour la séparation du sud du nord du pays et notre mouvement est pacifique. Nos revendications sont sociales et non politiques», dira-t-il. «Nous avons coordonné avec les services de sécurité pour le rassemblement devant avoir lieu demain (aujourd'hui, NDLR) pour que notre mouvement de protestation se déroule dans le calme et de manière pacifique», a-t-il ajouté. «Vous savez, le 24 février 2012, 10 000 personnes ont marché jusqu'à Hassi Messaoud et aucune vitre n'a été brisée. C'est dire que nous sommes des gens pacifiques et nous ne cherchons qu'à faire aboutir nos revendications légitimes et sociales», nous dira encore ce coordinateur. «Il faut que l'Etat contrôle les sociétés pétrolières, les agences d'emploi et les sociétés de sous-traitance concernant le recrutement», a ajouté ce coordinateur.