Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a souligné la détermination de l'Etat à demander des comptes à toute personne coupable aux yeux de la loi de dilapidation des deniers publics et à "recouvrer les droits spoliés". "La loi s'appliquera dans toute sa rigueur" s'agissant de tous ceux qui cherchent à s'enrichir illicitement au préjudice des deniers publics et des droits du peuple, a affirmé le président Bouteflika dans un message adressé aux participants à un séminaire national sur "L'évolution de l'Armée de libération nationale (ALN) durant la Révolution du 1er novembre 1954", organisé à Tébessa à l'occasion de la célébration du 51e anniversaire de la fête de la Victoire, lu, en son nom, par M. Mohamed Ali Boughazi, conseiller à la présidence de la République. La justice jouit aujourd'hui de la compétence qui lui permet de poursuivre les personnes impliquées dans des affaires de dilapidation de deniers publics. L'Etat doit être "fort" et exercer pleinement son pouvoir dans le cadre de la législation en vigueur afin de protéger les personnes et les biens, a souligné le chef de l'Etat. Animée d'une volonté nationale sincère, l'Algérie s'emploie à mobiliser tous ses moyens, à protéger ses ressources et à diversifier ses sources de revenu. Dans cet effort, elle a besoin, avant tout, des compétences de ses enfants, a précisé le président Bouteflika. Les compétences requises "ne se limitent pas au savoir-faire technique et à la maîtrise du domaine d'activité, mais impliquent aussi l'accomplissement des devoirs découlant de la responsabilité avec loyauté, intégrité et probité et en plaçant toujours l'intérêt du pays au-dessus de toute autre considération", a soutenu le président de la République. Rappelant les grands projets engagés dans les différentes régions du pays, le président Bouteflika a souligné qu'"ils requièrent des compétences loyales capables de les mener à bon port à moindre frais". "Ces projets sont réalisés avec les richesses de la nation et pour la nation et une telle démarche implique une lourde responsabilité", a ajouté le président Bouteflika. Des erreurs et des lacunes ont émaillé la réalisation de certains projets: nombre de ces défaillances peuvent être expliquées par diverses raisons alors que pour d'autres un examen minutieux s'impose à l'effet de "demander des comptes à ceux qui ont failli à leur mission", quels que soient leurs postes, a indiqué le chef de l'Etat. Le président Bouteflika a, par ailleurs, rappelé les efforts déployés ces dernières années dans les différents domaines pour "rattraper le retard et réunir les conditions favorisant l'amorce effective d'une nouvelle étape d'édification". Pour le chef de l'Etat, les grandes infrastructures de base mises en place et les réalisations en matière de construction, de routes, de mobilisation des ressources en eau, d'enseignement, de santé et autres, ont été "rendues possibles grâce à l'abnégation des enfants de ce pays qui travaillent avec conscience, responsabilité et loyauté". A propos du 19 mars 1962, le président Bouteflika a affirmé qu'il s'agissait d'une date charnière dans l'histoire de l'Algérie. Il renferme un sens profond et un patrimoine précieux de leçons et enseignements dont devra inlassablement s'abreuver la nouvelle génération afin de préserver les intérêts du pays, a soutenu le chef de l'Etat.