La masse salariale, prise en charge par le budget de l'Etat, est estimée à 2600 milliards de dinars en 2013, soit plus de 34 milliards de dollars, alors que les transferts sociaux atteignent 1300 milliards DA, soit 17 milliards de dollars, a indiqué Karim Djoudi, ministre des Finances. «Nous voulons assurer une relative stabilité des dépenses de fonctionnement pour que la masse salariale soit limitée, sous peine d'avoir des poussées inflationnistes additionnelles que nous ne souhaitons pas», a-t-il déclaré. Fin 2012, le ministre avait assuré que la prudence budgétaire prônée par l'Algérie se traduirait par le renforcement de la fiscalité ordinaire mais ne ferait en aucun cas appel à la réduction des transferts sociaux, du soutien des prix ou encore de la masse salariale. A la question de savoir si le gouvernement allait réviser l'Impôt sur le revenu global (IRG), M. Djoudi a répondu : «On demande aux pouvoirs publics de dépenser plus, de percevoir moins de recettes et d'assurer les équilibres internes et externes, et c'est contraignant ! Et avec des exonérations fiscales annuelles de 450 milliards de dinars, le taux de l'IRG ne peut être à son tour réduit.» Evoquant la politique de subvention, M. Djoudi a rappelé que son ministère œuvrait à quantifier les subventions directes et indirectes pour voir dans quelle mesure le gouvernement pourrait procéder à un ciblage de ces subventions. La loi de finances pour 2013 consacre 4335,6 milliards de dinars pour les dépenses de fonctionnement, un montant inférieur de 12% par rapport à 2012. Ces dépenses auraient été en hausse seulement de 3% si l'on enlevait le montant des rappels des salaires consacré pour 2012 et qui n'est pas reconduit pour 2013. La Fonction publique emploie près de 2 millions de personnes, actuellement, soit près de 20% de la population employée en Algérie.