Le problème de la contrefaçon est devenu une préoccupation majeure dans les pays en voie de développement, et même dans les pays développés, du fait que la contrefaçon décourage l'investisseur et accélère la concurrence déloyale, provoquant la fermeture des entreprises et engendrant des chômeurs, ce qui est le cas de notre pays actuellement. A cet effet, les services des Douanes algériennes se sont engagés dans une guerre sans merci dans l'unique objectif de freiner ce phénomène, et durant les trois dernières années, ils ont saisi 4 millions de produits contrefaits. Mais cette bataille contre les contrefacteurs demande l'implication de tout le monde, car pour lutter contre, cela ne relève pas seulement des Douanes, mais elle englobe tout le monde, notamment l'Association nationale des consommateurs, le service de la qualité ainsi que la direction du commerce. L'autre aspect de la contrefaçon en Algérie se trouve au niveau des ateliers clandestins qui imitent essentiellement des marques à grande réputation au vu de leur rentabilité. S'agissant des pays à l'origine de la contrefaçon, on trouvera que 70% des marchandises contrefaites proviennent des pays asiatiques, à l'exemple de la Chine avec 62,5% de produits, Hong Kong 12,5%, la France 12,5%, l'Italie 12,5% et, en passant par les mêmes pays (d'exportation de la contrefaçon), pour le premier semestre 2008, les Emirats arabes 25%, la Chine 25%, l'Italie 12,5%, la Corée du Sud 12,5% et Chypre avec 12,5%. De leur côté, les producteurs de produits, notamment ceux des grandes marques, à l'exemple de Michelin, Chanel et l'Oréal qui sont le plus touchés par ce fléau, ont interpellé les services des Douanes et par la même stopper toute tentative d'introduction sur le territoire national de produits contrefaits portant le logo des sociétés citées. Et pour une meilleure efficacité de la lutte contre la contrefaçon, les titulaires de droits de propriété intellectuelle se doivent aussi de s'impliquer davantage. Une perte annuelle de 20 milliards de dinars pour l'Algérie Pour ce qui est de la part de la contrefaçon en chiffre d'affaires, on constate une augmentation variant entre 5 et 9% du commerce mondial, entraînant ainsi un manque à gagner de 200 à 300 milliards d'euros dans le monde. Quant à l'Algérie, la contrefaçon lui fait perdre chaque année plus de 20 milliards de dinars, soit 236 millions d'euros. Tout compte fait, les Douanes algériennes semblent déterminées à mettre fin à ce phénomène, comme l'a affirmé son DG, M. Bouderbala : «La douane a engagé une guerre inlassable contre le phénomène de la contrefaçon.» Quand bien même on sait que ce ne sera pas facile, car les différentes ruses employées par les contrefacteurs donnent déjà du fil à retordre aux services concernés.