Le taux de déperdition d'eau affectant les réseaux de distribution des centres d'habitation alimentés à partir du barrage de Beni Haroun (Mila) est estimé «entre 40 et 50%», a révélé samedi le directeur de l'hydraulique de la wilaya. La wilaya de Mila a ainsi sollicité «dernièrement» l'inscription «urgente» de neuf nouvelles opérations de rénovation des réseaux pour un montant estimé à 2,14 milliards de dinars pour l'extension et la réparation des canalisations qui ne supportent pas le débit important des eaux provenant du barrage de Beni Haroun, a-t-on fait savoir de même source. Les eaux emmagasinées au niveau de ce barrage ont atteint 534 millions de mètres cubes pour être portés «jusqu'à 750 millions de mètres cubes après le déplacement des habitations situées sur l'extension du lac, sur le territoire de la wilaya de Constantine», a ajouté ce responsable. Le directeur de l'hydraulique de la wilaya a indiqué que 10 chefs-lieux de communes du nord et du centre de la wilaya de Sétif reçoivent quotidiennement 43 000 m3 d'eau potable à partir de la station de traitement de Aïn Tine, alors que cinq autres centres du sud de la wilaya de Mila reçoivent 15 000 m3 par jour sur les 200 000 m3 traités à la station de Oued Athmania, le reste étant destiné aux besoins de la wilaya de Constantine. Le même responsable a en outre indiqué que neuf opérations sont actuellement «en cours de réalisation» pour l'adduction de l'eau potable et la rénovation des réseaux de distribution pour un montant de un milliard de dinars et dont le taux d'avancement est de «60 à 70%», selon les communes, notamment Grarem, Sidi Merouane, Oued N'ja, Ferdjioua et Oued Athmania. Six autres opérations sont au stade des procédures techniques et administratives au niveau de l'Algérienne des eaux qui leur consacre un montant de 450 millions de dinars pour plusieurs communes, notamment Teleghma, Tadjenanet et Chelghoum Laïd. La wilaya de Mila a enregistré au cours des deux dernières années un taux de satisfaction de l'AEP estimé à 180 litres par jour et par habitant, a indiqué le directeur de l'hydraulique.