70 millions de m3 d'eau potable échappent à la consommation après avoir passé toutes les étapes de traitement. La déperdition d'eau potable fait ravage. Elle est d'autant plus désastreuse quand elle provient de réalisations nouvelles, notamment le barrage de Beni Haroun à Mila. «Les fuites affectant les réseaux de distribution des cen-tres d'habitation alimentés à partir du barrage de Béni Haroun sont estimés entre 40 et 50%», a révélé récemment le directeur de l'hydraulique de cette wilaya (DHW). A cet effet, les responsables de cette localité ont sollicité l'inscription «urgente de neuf nouvelles opérations de rénovation des réseaux pour un montant estimé à 2,14 milliards de dinars pour l'extension et la réparation des canalisations», a souligné le DHW. Les précipitations de ces dernières semaines ont augmenté la réserve des 60 barrages optionnels à 3,40 milliards de m3. Une information que confirme M.Benbouaziz, chargé de la communication au sein du ministère des Ressources en eau. «Ce taux de remplissage est historique, depuis 1962 l'Algérie n'a jamais atteint ce taux de remplissage», a-t-il indiqué. Cet apport pluviométrique a également été bénéfique pour les nappes souterraines. On remarque, à cet effet, que les chiffres sont en hausse par rapport à l'année précédente. «On constate que dans l'ensemble des 60 barrages en exploitation, le taux de remplissage est passé de 42,9 à 58,52%», selon les propos de M.Benbouaziz. Soit une augmentation de 16,03%. Le taux de remplissage est de 71,69% dans l'ouest du pays, 72,75% dans le Centre et 62,46 à l'est du pays. La même source affirme que plus de 12 barrages sont déjà remplis à 100% et dire que nous sommes à peine au premier mois de l'hiver.