Dans une correspondance du bureau communal de Bordj Badji Mokhtar de l'association nationale pour l'emploi des universitaires, adressée dimanche au wali d'Adrar, et dont nous détenons une copie, les chômeurs diplômés de l'université menacent de bloquer le siège de cette assemblée populaire communale (APC), si leur revendication de recrutement n'est pas satisfaite. Les responsables du bureau communal de cette association demandent l'application de l'instruction du Premier ministre Abdelmalek Sellal, datée du 11 mars 2013, «en particulier dans son chapitre relatif au recrutement». Dans cette correspondance signée par le président du bureau communal de cette association, les chômeurs diplômés de l'université rappellent que la commune de Bordj Badji Mokhtar se trouve à 800 km du chef-lieu de la wilaya d'Adrar dont elle dépend», et que, «par conséquent, il est impératif d'accorder la priorité aux citoyens de cette commune pour le recrutement dans cette localité». Ces chômeurs évoquent aussi «la correspondance adressée par le président de l'assemblée communale au directeur régional du Trésor à Béchar, lui rappelant la nécessité de recruter les citoyens de la région pour éviter la problématique des demandes de mutation des fonctionnaires». Selon cette association, «la direction régionale du Trésor de Béchar n'a pas respecté les instructions émanant du Premier ministre consistant à accorder la priorité aux gens de la région pour le recrutement». «Dans le cas où nos revendications ne seraient pas satisfaites, nous allons durcir notre contestation par une série d'actions que nous entreprendrons même si nous sommes contraints de procéder à la fermeture complète du siège de la commune pour une durée indéterminée, quoique nous souhaitions ne pas en arriver là, dans le souci de préserver les intérêts du simple citoyen», est-il écrit dans cette correspondance. Le président de l'APC de Bordj Badji Mokhtar quant à lui, dans une déclaration au Temps d' Algérie, avait indiqué que «le taux de chômage est de 98%», dans sa commune, rappelle-t-on.