Des élus locaux et des représentants d'associations des régions de l'extrême sud du pays se sont plaints jeudi du nombre insuffisant de projets de développement appelant qu'un intérêt accru soit accordé à l'amélioration des conditions de vie des citoyens de ces régions. Les élus ont exprimé à l'APS, en marge des assises nationales sur le développement local, "la frustration" que ressentent les citoyens de ces régions soulignant que certaines communes frontalières vivant essentiellement d'élevage n'ont pas encore connu de développement. Un élu de l'Assemblée populaire communale (APC) de Bordj Badji Mokhtar, Nadji Larbi, a déclaré que sa commune, à l'instar d'autres communes frontalières de l'extrême sud, souffre du problème de transport en raison de l'insuffisance des routes appelant au parachèvement de la RN6 reliant Adrar à Bordj Badji Mokhtar dont les travaux sont à l'arrêt. Cet élu a ajouté que la daira de Bordj Badji Mokhtar (Wilaya d'Adrar) qui compte 40.000 habitants et distante de 900 km du chef lieu de wilaya, "n'a pas bénéficié de programmes de développement", souhaitant la mise en place d'un plan de développement économique et administratif pour cette région. Ce même élu a proposé, pour faire sortir cette région de son isolement, de la hisser au rang de "wilaya déléguée" afin de lui permettre de gérer administrativement ses propres problèmes et de répondre aux besoins de ses citoyens. Sollicité par l'APS pour davantage d'explications, le ministre des travaux publics M. Amar Ghoul a indiqué que la route transsaharienne va permettre de relier plusieurs communes et dairas dont la daira de Bordj Badji Mokhtar. Le ministre a ajouté que la transsaharienne, bien que traversant la wilaya de Tamanrasset, est reliée par une bretelle à Bordj Badji Mokhtar qui va desservir d'autres régions, ce qui permettra de faire sortir la région de son isolement.