Des militantes sahraouies ont appelé jeudi à Tunis la société civile internationale à intensifier son action pour exercer des pressions sur le Maroc pour l'amener à libérer les prisonniers sahraouis détenus et jugés après le démantèlement du camps de Gdeim Izik à El Ayoun dénonçant les sentences rendues par un tribunal militaire contre des militants sahraouis des droits de l'Homme. Dans une déclaration à l'APS en marge de sa participation au forum social mondial "FSM-Tunis 2013", la militante sahraouie Kaltoum Bassir, de l'association "Chems El-houria" pour la défense des droits de l'Homme a indiqué que l'objectif de cette participation était de "dénoncer les pratiques sauvages et graves exactions contre les militants sahraouis dans les territoires sahraouis occupés par les autorités de l'occupation marocaine. Cette participation vise, a-t-elle ajouté, à faire connaître à toutes les délégations, ces "jugements iniques" prononcés contre plusieurs citoyens sahraouis notamment les militants des droits de l'Homme en raison de leur appartenance au Front Polisario et leurs opinions contre la politique d'occupation adoptée par le Maroc. De son côté, Meriem Bourhimi, membre de l'association culture et patrimoine a indiqué que cette participation visait à faire connaître la culture sahraouie et ses caractéristiques auprès des organisations internationales ainsi que la résistance pacifique de la femme sahraouie dans les territoires occupés. Elle a évoqué dans ce sens les violations marocaines du droit international illustrées par le pillage des ressources minières et halieutiques du peuple sahraoui. La délégation sahraouie participant à cette rencontre est composée de 100 membres représentant la société civile et des associations activant dans le domaine des droits de l'Homme dans les territoires sahraouis occupés.