Le Real Madrid a été accroché (1-1) sur le terrain de Saragosse, les Madrilènes, 2e en attendant le résultat de leur poursuivant, l'Atletico, restant ainsi à 13 points du leader barcelonais, lui aussi tenu en échec sur la pelouse du Celta Vigo (2-2), samedi, pour la 29e journée du Championnat d'Espagne. LE REAL N'EN PROFITE PAS Si le Barça ne s'est pas montré extrêmement motivé face à Vigo (2-2), samedi, les Madrilènes n'ont pas su en profiter sur la pelouse de Saragosse, livrant eux aussi un match en dents de scie (1-1). Relégués à 13 points du Barça, les Merengue ont sans doute abandonné là leurs dernières chances de mettre sous pression les Catalans en championnat. Comme le révélait le onze aligné samedi par José Mourinho, les Madrilènes avaient déjà la tête à Galatasaray, leur prochain adversaire en quart de finale de la Ligue des Champions, mercredi. En début de rencontre tout particulièrement, les Madrilènes semblaient dans un mauvais jour. Sans les milieux Xabi Alonso, Khedira ni Özil, mis au repos, les Blancs perdaient des ballons faciles. Dès la 7e, un bon pressing de Saragosse amenait ainsi l'ouverture du score par le jeune meneur de jeu Rodri, qui ajustait tranquillement Diego Lopez. A l'approche de la pause, les attaquants merengue étaient toutefois mieux approvisionnés en ballons et Higuain, préféré samedi à Benzema, décalait bien Ronaldo qui égalisait d'une frappe sèche du gauche (1-1; 38). En seconde période, les Madrilènes se montraient certes un peu plus dangereux, mais n'accéléraient toujours pas le jeu. A la 49e, les Blancs se créaient une triple occasion, Ronaldo butant d'abord sur Roberto avant que Marcelo ne trouve le poteau et qu'Essien n'accroche pas le cadre. Mais ils se rendormaient aussitôt, s'exposant même au danger de voir la rencontre leur échapper. Postiga se procurait ainsi deux actions dangereuses de la tête, mais à chaque fois, le gardien Diego Lopez, qui semble avoir une longueur sur Casillas, convalescent, pour le choc contre Galatasaray, montrait qu'il était bien plus qu'un portier d'intérim. LE BARCA PENSAIT DEJA A PARIS Samedi, le Barça, apparu très éprouvé par la semaine écoulée de matches internationaux et qui a commencé la rencontre avec l'équipe B en prévision du quart de finale aller de Ligue des champions contre le Paris Saint-Germain de mardi, s'est contenté du service minimum. Alors qu'ils menaient encore au score 2-1 à la 88e sans avoir été brillants, les Blaugrana ont eu la surprise de se voir rejoints au score sur un but d'Oubina, exploitant un centre sur lequel le Barça était mal positionné. Les absences en défense d'Alba, blessé, et Mascherano, laissé sur le banc, ont d'ailleurs été très préjudiciables aux Blaugrana. A la suite d'une perte de balle barcelonaise, le milieu Orellana parvenait ainsi à glisser à Insa qui ouvrait le score pour les locaux (1-0; 38). Le Barça sortait alors enfin de sa torpeur: Messi distillait une bonne ouverture pour Tello, qui ouvrait parfaitement le pied face au gardien du Celta (1-1; 43). Les deux hommes étaient d'ailleurs à l'origine du but qui donnait l'avantage au Barça: Messi écartait côté gauche pour Tello qui lui remettait au point de penalty. Le pied gauche de l'Argentin faisait le reste: 2-1 (73), 43e but du quadruple Ballon d'or en Liga, qui signait aussi l'exploit d'avoir marqué face aux 19 équipes du championnat, à cheval sur la phase aller et retour. Mais la défense blaugrana, décidément peu inspirée samedi, allait à nouveau être prise en défaut (88), laissant aux Catalans un arrière-goût amer. MALAGA PUISSANCE 4 En l'emportant 3-1 sur le terrain du Rayo Vallecano, les Andalous ont provisoirement récupéré leur 4e place au classement et se sont mis dans les meilleures dispositions avant le premier quart de finale de Ligue des champions de leur histoire, mercredi à domicile, contre Dortmund. Sans dominer clairement, les hommes de Pellegrini se sont montrés particulièrement réalistes, guidés par un joueur jusque-là méconnu: le milieu chilien Pedro Morales, auteur de deux passes décisives (21, 55) et d'un but (86).