La rencontre d'affaires algéro-brésilienne qui s'est déroulée hier au Sheraton Alger a été l'occasion de s'informer sur les opportunités d'investissement offertes par les deux pays. Le ministre du Commerce, El Hachemi Djaâboub, et le ministre brésilien du Développement, de l'Industrie et du Commerce extérieur, Miguel Jorge, ont donné un panorama sur les cadres d'investissements et appelé à l'élargissement de la coopération à d'autres domaines, notamment l'agriculture et l'industrie. Pas moins de 95 entreprises brésiliennes ont pris part à ces travaux suivis de rencontres d'affaires avec des entrepreneurs algériens. Le forum a été placé sous l'intitulé «Réalités économiques commerciales de l'Algérie et du Brésil». Le ministre du Commerce, El Hachemi Djaâboub, a souligné dans son discours inaugural qu'il espérait que les relations avec le Brésil «déjà excellentes, puissent connaître une nouvelle impulsion». Le Brésil est aujourd'hui le 8e client de l'Algérie avec un volume d'exportations de 2,5 milliards de dollars et son 12e fournisseur avec 863 millions de dollars. M. Djaâboub a énuméré les domaines de coopération qui pourraient être développés. Il s'agit notamment de l'agroalimentaire et de l'élevage, secteurs où le Brésil compte, selon lui, une grande expérience. Le ministre a évoqué la possibilité d'importation de viandes congelées de ce pays mais en excluant «les viandes blanches, domaine dans lequel l'Algérie a une production suffisante». Le ministre brésilien, Miguel Jorge, a préféré mette en exergue, de son côté, les possibilités d'investissement dans les domaines du textile et des technologies de l'information et de la communication. Les Brésiliens sont intéressés également par l'agroalimentaire. Le ministre brésilien se réjouit des volumes des échanges entre les deux pays, ayant dépassé les 3 milliards de dollars en 2008. La directrice des investissements directs étrangers au sein de l'Agence nationale de développement de l'investissement (ANDI), Mme Yasmina Benmayouf, a tenu à souligner à cette occasion que «la législation algérienne en matière d'IDE encourage les opérateurs grâce, notamment, à des exonérations de droits de douanes ou celles touchant l'impôt sur le bénéfice des sociétés. Les opérateurs algériens sollicités Les opérateurs algériens sont aussi invités à investir au Brésil. Une présentation de la directrice du commerce extérieur brésilien, Mme Maria Gracilène Belota, a été axée sur les avantages offerts par la zone franche de Manaus, capable d'accueillir des sociétés de renommée mondiale. Le président de la Chambre algérienne de commerce et d'industrie, Brahim Bendjaber, a indiqué, de son côté, en marge de cette rencontre, que les hommes d'affaires brésiliens sont fortement intéressés par un projet de montage de véhicules, sans donner plus de détails. Le même responsable a aussi souligné que les hommes d'affaires brésiliens pourraient investir dans le domaine de l'agroalimentaire. Des contacts ont été noués dans ce sens entre les deux parties. L'intérêt principal des hommes d'affaires brésiliens est celui de réduire le volume des échanges commerciaux en faveur des projets d'investissements. Vient ensuite l'objectif de transfert de technologies dans des domaines sensibles comme celui des médicaments afin d'aider l'industrie algérienne à se mettre à niveau.