Le ministre de la Jeunesse et des sports, M. Mohamed Tahmi, a affirmé que le projet de loi portant organisation et développement des activités sportives et physiques soumis récemment à la commission de la jeunesse et des sports de l'Assemblée populaire nationale (APN), garantira tous les moyens à la société civile et à la communauté sportive, pour lutter contre "le phénomène de la corruption et les pratiques mafieuses" dans le secteur du sport. "La lutte contre la corruption est devenue plus que nécessaire, non seulement pour le ministère mais aussi pour la communauté sportive en Algérie (...) car il faut combattre ce fléau dès son apparition et avant sa propagation notamment dans le milieu footballistique où le supporteur a totalement perdu confiance en l'arbitre et les résultats des rencontres", a indiqué le ministre dans un entretien accordé au quotidien "Sawt el Ahrar" paru dans son numéro de mercredi. Ce fléau est répandu à travers le monde "mais cela ne signifie pas qu'il n'existe pas de dirigeants intègres", a-t-il estimé, ajoutant qu'il faut reconnaître que certains dirigeants "ne sont pas à la hauteur, d'où la nécessité de préserver le sport de leurs comportements". Le ministre a expliqué "la propagation du fléau de la corruption dans le football par la recrudescence de la violence dans les stades algériens, car le supporteur qui a perdu confiance en l'arbitre et les résultats des matchs recourt à la violence pour exprimer son mécontentement". "Le nouveau projet de loi qui sera soumis au parlement pour adoption comprend plusieurs mesures coercitives en vue de mettre un terme au phénomène de la violence dans les stades et entrera en vigueur juste après son adoption". "Il ne faut pas laisser la situation empirer car cela nuit au football algérien en particulier et au sport en général, d'autant que ce fléau, qui est dangereux, se limite à certaines rencontres et qu'il est possible d'y mettre un terme de façon définitive. C'est ce que nous voulons à travers cette loi", a affirmé M. Tahmi. La nouvelle loi fixera le rôle des fédérations et du comité olympique et distinguera entre les équipes amatrices et professionnelles. Elle déterminera aussi la responsabilité des organisateurs et les prérogatives de chacun ainsi que les procédures juridiques et pénales, a-t-il dit, affirmant que "cette loi n'a pas été modifiée depuis neuf ans et qu'il est temps de l'amender, car les exigences du professionnalisme impliquent la mise en œuvre de lois qui s'adaptent aux différents changements". A une question sur la stratégie suivie par son secteur depuis qu'il est à sa tête (7 mois), M. Tahmi a répondu qu'"elle repose sur la continuité dans le travail et toute cette période de notre gestion du secteur fait partie de cette continuité, sauf que la période actuelle nécessite une nouvelle stratégie pour le développement du sport contemporain". Dans un autre contexte, le ministre a réaffirmé que l'Algérie avait décidé officiellement de présenter sa candidature afin d'abriter la coupe d'Afrique des nations (CAN) en 2019", soulignant que "la Fédération algérienne de football (FAF) a été chargée de la présentation de ce dossier au niveau de la Confédération africaine de football (CAF), conformément aux lois en vigueur. "L'Algérie a de fortes chances d'être choisie pour abriter cette manifestation footballistique", a-t-il indiqué. Lors de cet entretien, le ministre a évoqué différents points relatifs aux grands projets prévus dans le cadre du plan quinquennal qui prendra fin en 2014, à l'état de la pelouse du stade du 5 juillet qui a fait couler beaucoup d'encre, à la médecine sportive en Algérie, à la "fraude" qui a marqué les travaux de réalisation de la piscine olympique de Ouargla et à d'autres questions relatives au secteur.