La République arabe sahraouie démocratique (Rasd) a appelé, jeudi à Banjul, la commission africaine des droits de l'Homme et des peuples (CADHP) à oeuvrer à l'élargissement des missions de la Minurso au contrôle des droits de l'Homme, a indiqué une lettre publiée jeudi par l'Agence de presse sahraouie (SPS). Lors de sa participation aux travaux de le 58e session de la CADHP, qui se tient à Banjul (Gambie) du 8 au 21 avril, la RASD a appelé la commission africaine à faire pression pour l'élargissement de la mission de la Minurso à la surveillance des droits de l'homme et l'élaboration de rapports sur les droits de l'homme dans les territoires occupés. Le représentant de la Rasd, membre du conseil constitutionnel et secrétaire général de l'Union des militants sahraouis des droits de l'homme, Aba Salek El Hocini, a exhorté la CADHP à soutenir les revendications urgentes du Sahara occidental exprimées par plusieurs organisations influentes des droits de l'homme. Pour sa part, la présidente de la Commission africaine des droits de l'homme et des peuples (CADHP), Mme Catherine Dupe Atoki, a fait part, à l'ouverture des travaux, de sa solidarité avec le peuple sahraoui et son soutien aux efforts internationaux en faveur d'un règlement du conflit au Sahara occidental. La délégation sahraouie a remis une lettre du ministre sahraoui des Affaires étrangères à la présidente du CADHP portant sur les derniers développements au Sahara occidental et les violations marocaines des droits de l'homme dans les territoires sahraouis occupés. Conférence mondiale de soutien à la résistance de la femme sahraouie Par ailleurs, les travaux de la conférence mondiale de soutien à la résistance de la femme sahraouie sous le thème «situation et droit de la femme sahraouie à la résistance», ont débuté hier à Samara (camps de réfugiés sahraouis) avec la participation de 135 déléguées venues des cinq continents. Organisée par l'Union des femmes sahraouies (UFS), la conférence, qui en est à sa 3e édition, et dont le coup d'envoi a été donné à Smara, se poursuivra à Alger aujourd'hui et demain. Ceci au moment où la deuxième chambre de la cour d'appel de Rabat a condamné le détenu politique sahraoui Mhamed Dijani à six ans de prison ferme, a rapporté jeudi l'agence de presse sahraouie SPS. Le procès s'est déroulé en présence d'observateurs internationaux représentant Amnesty International et d'autres organisations et des correspondants de l'agence de presse espagnole (EFE), a indiqué la même source. Dès le début du procès, Mhamed Dijani s'est opposé à sa présentation comme «Marocain» affirmant qu'il était «Sahraoui» et qu'il résidait à El Ayoune. Le militant Mhamed Dijani a protesté contre les circonstances de son arrestation qui constituent, selon lui, une réponse des autorités d'occupation marocaine à son activisme militant. Les autorités marocaines seront «prochainement» interpellées par des parlementaires européens sur la situation jugée «inquiétante» de prisonniers politiques grévistes de la faim dans le royaume, a appris l'APS jeudi auprès d'une ONG de défense des droits de l'homme basée à Paris. L'ONG internationale Front Line Defenders a qualifié, quant à elle, l'élargissement du mandat de la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (Minurso) à la surveillance des droits de l'homme au Sahara Occidental de «message clair et fort au gouvernement marocain».