Le secteur de la santé est touché depuis quelques jours par une vague de protestation qui a paralysé les centres de santé à l'échelle nationale. Environ 7000 paramédicaux ont participé, jeudi dernier, à une grande marche dans l'enceinte du CHU Mustapha-Pacha à Alger, pour faire aboutir leurs revendications socioprofessionnelles. En grève illimitée depuis le 29 avril, les contestataires ont brandi des slogans «hostiles» aux responsables du secteur. Ils se disent «marginalisés». Ces protestataires n'ont pas caché leur étonnement quant au «mutisme» et «mépris» du ministère de la Santé. «Nous sommes profondément lésés», nous a indiqué Ghachi Lounès, secrétaire général du Syndicat algérien des paramédicaux. «Puisque la tutelle ne fait rien et face à cette attitude, les grévistes comptent durcir le ton», a-t-il ajouté, affirmant que «les paramédicaux poursuivront la grève. Le service minimum sera assuré». Cette corporation, qui a observé des manifestations et des grèves cycliques sans résultats probants, revendique essentiellement l'application des dispositions régissant leur carrière contenues dans le statut des paramédicaux en vigueur depuis 2011, la réhabilitation des postes supérieurs conformément aux textes, ainsi que la mise en application d'un dispositif réglementaire accompagnant le nouveau statut dans la nomination aux postes supérieurs des paramédicaux. Par ailleurs, les corps communs de la santé affilié à l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) ont été reçus jeudi dernier au ministère de le Santé, mais sans résultats. Selon Mounir Betraoui, coordinateur de cette corporation, «le ministère de tutelle n'a trouvé aucune solution à nos doléances». «Selon des cadres de la tutelle, le problème se pose au niveau du ministère des Finances et du Premier ministère», a-t-il souligné. Toutefois, les corps communs reviendront à la charge à partir de demain à l'échelle nationale. «Une grève cyclique de quatre jours sera observée au niveau de tous les centre hospitaliers du territoire national jusqu'à concrétisation de nos droits socioprofessionnels», a indiqué M. Betraoui. Agent administratifs, ouvriers et autres réclament la régularisation des 53 000 contractuels et vacataires, une augmentation des salaires et l'élargissement de la prime de contagion pour toute la corporation.