La grève de trois jours des paramédicaux, déclenchée hier à travers le territoire national, a été suivie à 90%, selon le président du Syndicat algérien des paramédicaux (SAP). Ce mouvement de protestation à l'appel du SAP tend à satisfaire une plate-forme de revendications dont la nécessaire intégration des paramédicaux brevetés, la mise en application effective et normalisation des postes supérieurs, conformément au statut, la définition d'un calendrier de travail pour la mise en œuvre du plan de carrière, inexistant à ce jour, la mise en conformité et la revalorisation des indemnités de garde et de risque. Encouragés par le taux de mobilisation, les grévistes se disent déterminés à aller jusqu'à la satisfaction de leurs doléances. En leur premier jour de débrayage, les paramédicaux ont paralysé tous les établissements hospitaliers et centres de santé à l'instar du Centre Pierre et Marie Curie (CPMC) de Mustapha Pacha d'Alger, où toute la corporation du service s'est rassemblée devant l'entrée du CPMC. Selon le SG du SAP, qui a souligné que le «service minimum a été assuré. On se félicite de la forte mobilisation à l'échelle nationale». En effet, les paramédicaux se sont mis en grève suite au «mutisme» de la tutelle quant à leurs revendications socioprofessionnelles réitérées maintes fois. Selon notre interlocuteur, les paramédicaux entendent «durcir» leur mouvement si leurs doléances ne sont pas prises en charge. «D'ici la mi-avril, s'il n'y a aucune réaction de la part de la tutelle quant à la prise en charge de nos préoccupations, nous irons vers des grèves cycliques», a menacé Lounès Ghachi, président du SAP. Il est à noter que le SAP tiendra son conseil national extraordinaire vers la mi-avril, selon les déclarations de son président pour évaluer la situation. Pour rappel, cette nouvelle action intervient deux mois environ après la rencontre du SAP avec les responsables du ministère qui n'a pas été suivie d'effet, nous a précisé M. Ghachi.