Non, les devoirs ne virent pas toujours au cauchemar ! Alors comment accompagner son enfant dans ses devoirs, sans le braquer, pour qu'il devienne autonome ? Nos conseils pour une étude sereine. A quoi servent les devoirs ? «Cela donne du sens au travail de l'enfant, dit Philippe Scialom, psychologue et psychanalyste. Quand il écrit, dessine, c'est pour communiquer... et d'abord avec ses parents. Par ailleurs, il n'est pas confronté seul à l'effort : c'est stimulant.» Cette attention commence dès la maternelle où l'on commente les dessins de l'enfant, et passe par les liens tissés avec l'école : rencontre avec l'enseignant, participation à la kermesse... Devoirs, mode d'emploi - Limitez la durée des devoirs : 10 à 30 minutes quotidiennes en moyenne en primaire, 1 heure au collège, plus de 2 heures au lycée. - Installez des rituels. Par exemple : on goûte, on prépare ses «outils» (dictionnaire, crayons...), on s'installe à sa table de travail, on sort ses affaires du cartable... - Eliminez toute source de stimulation : télévision, ordinateur, jeux vidéo... - Evitez de «faire» à la place de l'enfant. S'il bute sur un exercice, aidez-le à se poser les bonnes questions. - Encouragez toujours l'effort plutôt que les résultats ! Aider l'enfant à s'organiser Le parent n'a pas à intervenir sur le contenu des apprentissages, mais il doit aider l'enfant à s'organiser efficacement : «observez-le et réfléchissez, avec lui, au mode d'organisation qui lui convient.» Où s'installer ? «Il est des enfants que cela agace de travailler dans le bruit, dans la cuisine, d'autres que cela rassure.» Comment suivre les devoirs ? Certains enfants aiment être autonomes et nous montrer ce qu'ils ont fait «tous seuls». D'autres ont besoin de présence pour se motiver. C'est en aidant l'enfant à repérer et à reformuler avec ses mots («je lis d'abord ma leçon à voix haute, j'écris les mots difficiles...») qu'il deviendra peu à peu autonome. Très encadrant lors des premiers apprentissages, l'adulte devra peu à peu s'effacer pour que l'enfant aborde le collège avec une parfaite autonomie. Il suffira alors de vérifier au quotidien, une fois tous les deux jours, puis chaque semaine, que les devoirs sont faits. Avec l'adolescent, qui doit se sentir épaulé mais non «pisté», on agira de manière plus contractuelle, sur la durée, en prévoyant par exemple des bilans toutes les deux ou trois semaines. Lui dire : «Si tu as de bonnes notes, je n'interviendrai pas, sinon j'agirai de telle manière.» En se gardant des prises de décisions hâtives et non tenues... qui discréditent le parent ! Cela peut être dû à un découragement passager (suite à une mauvaise note...), une perturbation liée à un événement familial (naissance d'un petit frère...), un «stade» d'évolution... Cela peut aussi témoigner d'une difficulté particulière, telle que la dyslexie : un bilan orthophonique, psychomoteur, un test de QI... pourront être utiles. La bonne attitude Se montrer patient, parler avec l'enfant, faire le point avec l'enseignant.