Même s'ils mettent nos nerfs à rude épreuve, les affrontements entre frères et sœurs sont normaux et nécessaires. C'est à ce prix que chacun trouve sa place et se construit. Se chamailler pour mieux s'aimer La famille idéale, celle où tout ne serait qu'amour et harmonie, n'existe pas. Le lien fraternel ne peut pas faire l'économie de l'hostilité et de la haine. Empêcher que ces sentiments a priori peu nobles s'expriment librement, c'est aussi empêcher que naissent entre frères et sœurs l'amour et la complicité. L'un ne va pas sans l'autre, comme les deux faces d'une même pièce. Autrement dit, plus vos enfants pourront se disputer librement, plus ils s'aimeront et s'entendront à d'autres moments. Qui plus est, les disputes, aussi difficiles à supporter qu'elles soient, ne sont pas inutiles. Loin de là même. Les affrontements entre frères et sœurs permettent de nouer et de dénouer des conflits fondamentaux pour la construction psychique. Se chamailler, ça les aide à grandir ! Alors, la prochaine fois que vous les verrez s'étriper, restez zen… Faut-il se mêler de leurs bagarres ? Les parents doivent intervenir dès que les affrontements deviennent physiquement ou psychiquement dangereux. Pas question bien sûr de tolérer les coups ou les comportements à risque (attacher son petit frère avec une corde, l'enfermer sur le balcon ou s'amuser à lui mettre la tête sous l'eau pendant le bain par exemple). On intervient aussi lorsque les disputes sont permanentes, qu'elles ne laissent jamais place à la complicité. Normalement, les périodes de bagarre doivent alterner avec des périodes de répit. A vous aussi de mettre le holà lorsque c'est toujours le même enfant qui se retrouve en position de dominant. La dispute n'est structurante que si on arrive à la dépasser.