La rumeur circulant à propos de la reprise des activités de l'aéroclub de Sidi Bel Abbès a été finalement confirmée par l'un des principaux animateurs du projet. Toutefois, le décollage des appareils n'est pas pour demain ; beaucoup de travaux restent à réaliser et des équipements à acquérir pour que le club renoue avec ses activités d'antan. L'aéroclub de Sidi Bel Abbès connaissait une animation particulière à travers l'organisation de meetings aériens auxquels prenaient part de nombreux pilotes nationaux et étrangers affiliés à des clubs de vol prestigieux. C'était aussi un pôle privilégié pour la vulgarisation et la promotion de l'aéronautique. Plusieurs tentatives de relance de ses activités, initiées par les différentes associations aéronautiques, à l'image de l'Albatros, sont restées vaines. Mais «bientôt, la relance sera possible», a affirmé Kadda Ben Chiha, responsable à la direction des transports et initiateur du projet de relance. Parmi les atouts favorables à la reprise des activités de l'aéroclub, l'existence d'infrastructures de base nécessaires à son fonctionnement. «L'aéroclub dispose d'une piste d'atterrissage de 1600 m dont les spécifications techniques sont conformes aux normes requises, une tour de contrôle, des voies de dégagement, deux hangars de maintenance, un dépôt de carburant, une salle d'opérations ainsi que diverses commodités annexes (parking, cafétéria, locaux administratifs)», a précis M. Ben Chiha qui ajoute qu'il reste «quelques opérations d'aménagement» portant particulièrement sur le balisage de la piste d'atterrissage et la rénovation du mur d'enceinte. Néanmoins, en ce qui concerne le côté équipement, l'aéroclub souffre d'un manque d'aéronefs, de réseaux radio, d'appareils de simulation et d'équipements didactiques pour la formation et l'initiation à l'aéronautique, a-t-il précisé. De l'avis de bon nombre de connaisseurs, la relance des activités de l'aéroclub, qui est vivement souhaitée par les amateurs, ouvrira, à moyen terme, des perspectives prometteuses telles que le développement du transport aérien, la messagerie, la reconnaissance et l'identification des massifs forestiers, le développement de la photo aérienne et autres. L'aéroclub de Sidi Bel Abbès pourrait contribuer à la prévention de la lutte contre les incendies de forêt, la surveillance du patrimoine forestier, l'organisation des secours d'urgence, l'évacuation sanitaire et la lutte contre l'invasion acridienne. Cette structure mérite, à bien des égards, une prise en charge réelle pour la faire sortir de sa profonde léthargie et permettre aux jeunes adeptes de l'aéronautique de donner la pleine mesure de leurs capacités. Le redécollage de l'aéroclub offrira à n'en point douter le baptême auquel aspirent de nombreux jeunes premiers, a conclu notre interlocuteur.