Selon l'Institut national de consommation, certains t-shirts commercialisés contiendraient un taux trop élevé de phtalates, une substance utilisée pour assouplir les plastiques. Certains t-shirts pour enfants comportent un taux élevé de phtalates, ces composants chimiques potentiellement cancérigènes, ainsi que des résidus chimiques alcalins qui peuvent entraîner des irritations, prévient l'Institut national de la consommation (INC) dans une étude publiée mercredi dans le mensuel 60 millions de consommateurs. Pour les besoins de cette enquête, l'INC précise avoir testé 40 t-shirts pour enfants. Neuf comportaient un taux de phtalates supérieur à la nouvelle réglementation européenne Reach, en vigueur depuis fin 2008, soit plus de 0,1% sur l'ensemble du vêtement. Ces t-shirts avaient été achetés dans des enseignes diverses, telles que Gap, Okaïdi, Auchan, La Halle, Babou, Kiabi et Gemo. Les phtalates, utilisés par les fabricants pour assouplir les plastiques, sont souvent présents sur les dessins, inscriptions et décorations collés sur les vêtements. Ils ne sont dangereux qu'ingurgités, mais les enfants peuvent porter ces dessins à la bouche, prévient l'INC. L'étude montre également un taux élevé de résidus chimiques alcalins, potentiellement irritants. Pour obtenir des t-shirts d'un blanc immaculé, les industriels de la filière textile utilisent des produits à forte teneur alcaline. L'INC recommande aux parents de laver systématiquement les vêtements pour enfants avant usage afin d'éviter les risques d'irritation liés à ces résidus chimiques. Mais en ce qui concerne les phtalates, en revanche, ils ne disparaissent pas au lavage. Un vaccin contre les récidives du cancer de l'ovaire ? Rare, le cancer de l'ovaire est l'un des plus graves cancers gynécologiques. Près de 3 femmes traitées sur 4 voient leur cancer réapparaître... Face à ce cancer redoutable, un nouvel espoir apparaît : un vaccin capable de prévenir les récidives et ainsi de mieux combattre ce fléau féminin. Conduite dans 9 pays, l'étude clinique Mimosa2 teste l'efficacité du vaccin à base d'Abagovomab. Lancé en 2006 par le groupe pharmaceutique A. Menarini, cet essai constitue la première étude de phase III d'une telle envergure, destinée à tester l'Abagovomab en thérapie de consolidation chez des femmes avec un cancer de l'ovaire et ayant complètement répondu à la chimiothérapie de première ligne 3. Le but est de répondre à cette question : ce vaccin est-il capable de prévenir le risque élevé de récidive chez les patientes ? Au-delà de cette question, les critères également étudiés sont la survie globale, l'innocuité du traitement et la durée de la réponse immune. Les premiers résultats sont attendus pour début 2011 et les conclusions définitives seront connues en 2015. Comprendre la douleur d'autrui : l'empathie localisée dans le cerveau Peut-on partager une douleur que l'on n'a jamais éprouvée ? Oui, si l'on en croit les chercheurs de l'Inserm qui ont étudié l'activité cérébrale de patients atteints d'une insensibilité congénitale à la douleur (ICD). Le terme d'empathie se réfère à la possibilité de comprendre et de partager les sensations ou les émotions éprouvées par autrui. Longtemps étudiée par la philosophie, la psychologie ou les sciences sociales, l'approche de cette notion sous l'angle des neurosciences est plus récente. Ainsi, plusieurs études ont montré récemment qu'il existe un certain degré de recouvrement entre les régions cérébrales activées lors de la sensation douloureuse éprouvée à la première personne et celles activées à la vue ou lors de l'évocation de la douleur d'autrui. Dans le domaine de la douleur, l'expérience clinique suggère que les capacités d'empathie du médecin ou du personnel soignant sont susceptibles d'influencer fortement l'estimation de la douleur du patient et la réponse thérapeutique qui est donnée à sa plainte. Ces dernières années, plusieurs études utilisant les techniques d'imagerie cérébrale fonctionnelle ont cherché à mieux définir les mécanismes cérébraux de la perception de la douleur d'autrui chez des sujets sains. Dans le prolongement de ces travaux, l'équipe du docteur Nicolas Danziger de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, en France, ont cherché, grâce à l'imagerie fonctionnelle par résonance magnétique (IRMf), à étudier par quels mécanismes cérébraux les patients atteints d'une insensibilité congénitale à la douleur (ICD) sont susceptibles d'imaginer la douleur d'autrui alors qu'ils ne connaissent pas les sensations que cette dernière entraîne. Confrontés à des photos montrant des parties du corps dans diverses situations douloureuses, ces patients ICD disent que le spectacle de la douleur d'autrui revêt pour eux un caractère abstrait, aussi bien dans la vie de tous les jours qu'à la vue d'un film. Mais plus les patients ICD sont dotés de capacités d'empathie élevées (évaluées par questionnaire), plus la région de leur cerveau qui est liée à la relation entre la douleur d'autrui et les émotions sociales, comme la compassion, se trouve activée. Pour compenser le manque de résonance avec la douleur d'autrui, les patients ICD doivent donc recourir à un travail cérébral complexe qui dépend de leur capacité d'empathie. C'est d'ailleurs grâce à ce processus que chacun peut imaginer des affects qu'il n'a jamais vécu.